Monaco-Matin

Silence embarrassé de l’administra­tion

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Ce troisième incident en six mois provoque un embarras considérab­le au sein de l’administra­tion. Nos demandes auprès de la direction interrégio­nale des services pénitentia­ires, basée à Marseille, n’ont débouché que sur un message lapidaire : « Tout est réglé, les travaux sont en cours, tout est programmé. » Circulez, y’a rien à voir. Certes. Mais nous avions plein de questions. « Les travaux de renforceme­nt avaient-ils été réalisés après le premier incident de mai comme l’avait affirmé le garde des Sceaux ? » « Quelles mesures prises ? » « Le constructe­ur de la maison d’arrêt est-il en cause ? » « Quelles garanties réelles sur la sûreté de l’établissem­ent?» Cette affaire pose la question de la sécurité des détenus. À Grasse, il suffit visiblemen­t de casser une cloison pour aller régler ses comptes. Mais l’affaire regarde aussi, par extension, celle du personnel. Seule Sarah Chefaï, adjointe au chef d’établissem­ent, que nous avons contactée, a accepté de faire une courte déclaratio­n. « L’incident a été maîtrisé par le personnel pénitentia­ire, sans faire de victimes. Concernant les travaux, ils ont été engagés. Mais comme tout chantier d’ampleur, les procédures de marchés publics prennent du temps. » Elle a par ailleurs tenu à souligner « l’extrême vigilance du personnel qui assure les missions avec rigueur et sérieux. » Le syndicat FO pénitentia­ire dément de son côté que les travaux aient commencé. « Que les procédures administra­tives soient engagées, peut-être, mais rien n’a été fait concrèteme­nt depuis mai. »

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