La « positive attitude »
dire aller à la banque. Et quand vous allez voir votre banquier pour lui dire : prêtez-moi 500 000 euros pour mettre du sable, je vous assure que c’est un moment extraordinaire de votre vie ! Douze années c’est trop court. La plupart vont emprunter a minima entre 50 et 60 % de l’enjeu financier. Même si les taux sont intéressants, on aura pratiquement entre 150 000 et 200 000 euros de remboursement par an. » À rajouter à cela, la redevance versée à la commune : « Nous avions à l’époque un loyer fixe qui tournait aux alentours de 22 000 euros par lot. Aujourd’hui nous allons passer sur une redevance fixe de grosso modo 100 000 euros. » À l’addition, le responsable ajoute le pourcentage perçu sur le chiffre d’affaires : « Quand vous candidatez on vous demande d’être généreux : dans l’appel d’offres c’est au plus offrant. En commission on nous a demandé combien on allait donner : 2 %, 3% ? On peut estimer que sur une plage qui fait 1,5 million à 2 millions d’euros de chiffre d’affaires à Cannes vous allez reverser 60 000 en plus. Donc avant d’avoir fait le premier matelas, le premier couvert, la première salade niçoise vous êtes déjà à 300 000 euros à rembourser chaque année. » Mais alors, pourquoi candidater? « Nous irons au bout du bout. Parce que nous sommes passionnés. Il y a des vrais fous, nous sommes des malades pour le faire ! Mais il nous faudra travailler deux fois plus, ouvrir à l’année... Mais il nous faut une révision et le respect de l’ADN de ce que nous sommes avec nos spécificités. » 1. Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. S’atteler à construire demain. Non pas en oubliant le passé. Mais en tournant la page, si douloureuse soit elle.
Le savoir-faire
Au coeur des débats : la question de reconnaissance du métier de plagiste. Une problématique de travail pour l’Umih en collaboration avec les services de l’État. « Nous avons mis en lumière des personnes qui travaillent avec des aléas et construisent une activité économique sur un domaine qui ne leur appartiendra jamais », indique Thierry Grégoire, président Umih saisonniers. La valeur ajoutée, le savoir-faire des professionnels d’expérience sont ainsi décrits comme les fondations du secteur. Et de cette fameuse touche française que viennent chercher les touristes internationaux.
L’optimisme
En évoquant l’exemple de Tétou et Nounou, deux institutions qui ont été détruites à Golfe-Juan, Thierry Grégoire rappelle la philosophie positive véhiculée par le syndicat : « Beaucoup ont cru que l’on détruisait et qu’il n’y aurait plus rien. Alors qu’il y a toujours des plages qui se créent, qui vont naître .» L’idée est là : « Appréhender l’avenir avec sérénité. »
L’accompagnement
Représentant le CRT Côte d’Azur, la vice-présidente Alexandra Borchio-Fontimp a rappelé le soutien du comité aux professionnels du tourisme. En ajoutant : « Les professionnels nous ont fait remonter des problématiques nationales et législatives sur notamment le Code du travail, sur le recrutement. Je travaille en étroite collaboration avec le député de la septième circonscription Eric Pauget, je me suis engagée à porter ces sujets à l’Assemblée nationale pour vous défendre. »