Attaques de loup : toujours la même détresse
Le plan loup 2018-2023, présenté en début d’année, continue de susciter des débats entre gouvernement, opposition, éleveurs et représentants du monde agricole. Après les syndicats majoritaires qui demandaient la semaine dernière à renégocier ce plan afin « d’aboutir à zéro attaque de troupeau », c’est au tour de Dominique Estrosi-Sassone d’interpeller, mardi, le ministre de l’Agriculture «sur la détresse des éleveurs des Alpes-Maritimes ». Il est vrai que le département est le plus touché de France avec environ 3000 attaques en 2016. Pour la sénatrice LR, qui a par le passé, souvent demandé des comptes au gouvernement sur ce dossier, « il faudra avoir le courage politique de renverser la pression qui doit viser le prédateur afin d’assurer la survie des activités de pastoralisme au regard des dommages causés par le loup à l’élevage ».
Le recensement mis en doute par D. Estrosi-Sassone
L’élue azuréenne plaide pour « la création de nouvelles brigades loups » et souhaite « un véritable état des lieux de la population des loups ». Elle doute du recensement officiel : 430 spécimens recensés dans les Alpes-Maritimes. Dans la foulée, elle appelle à « suspendre temporairement le nombre de loups à abattre » estimant que «le fameux quota annuel de destruction de loups » montre des limites. Stéphane Travert, a reconnu « l’exaspération des éleveurs », la sénatrice LR ne le nie pas, mais elle regrette que « sa réponse se soit résumée à l’énumération de mesures du plan quinquennal sans apporter de réponse pragmatique et courageuse pour enfin réguler le prédateur ».