FÉDÉRALE JOURNÉE) Nice sans convaincre
S’ils ont signé leur premier succès avec bonus offensif à la clé de la saison face à l’ASVEL (25-6), le contenu proposé par les Niçois a laissé le public sur sa faim
Àl’arraché, le Stade Niçois est allé décrocher le bonus offensif hier face à Villeurbanne (256). Un carton plein comptable, et c’est presque tout, tant les Niçois n’ont pas convaincu hier sur la pelouse des Arboras. Trop relâchés au moment d’affronter un mal classé, les Azuréens ? Pas impossible au regard de l’entame de match, entre renvois non captés (qui perdureront pendant l’ensemble de la partie), fondamentaux balbutiants et utilisation du ballon trop souvent hasardeuse. Un premier acte plus que poussif dont l’ASVEL ne profite que via deux pénalités, alors que Nice n’aura que peu investi la moitié de terrain adverse en possession du ballon. Assez pour que Sylvain Romain et ses coéquipiers puissent se maintenir à flot (6-6, 33’). Mieux, sur leur seul vrai temps fort du premier acte, les locaux transpercent la défense sur une mêlée stable et un lancement impeccable qui envoie Sylvain Romain dans l’en-but (11-6, 40’).
Un bonus en trompe-l’oeil
« C’est notre pire prestation depuis celle des phases finales contre Bédarrides» , décrit d’ailleurs l’entraîneur des avants, David Bolgashvili, au sortir du match. Car le deuxième acte sera à peine meilleur. « Les consignes n’ont pas été respectées. Ce que l’on avait vu à la vidéo et qu’on avait demandé, Grâce à leur succès bonifié devant l’ASVEL, Cazanave et ses coéquipiers grimpent sur le podium de leur poule. (Photo Franck Fernandes)
c’était de jouer soit près des regroupements, autour du 10, soit vraiment au large et utiliser la profondeur en arrivant lacé. Là, on a surtout joué entre les deux » ,décrypte l’entraîneur des arrières, Martin Jagr.
Les Niçois peuvent toutefois se satisfaire d’avoir été solides défensivement lors de leurs temps faibles, mais aussi d’avoir été aptes à aller décrocher le bonus. Surtout face à une équipe toujours à la limite et rendant
compliquée la fluidité des enchaînements. Après un essai de pénalité (18-6, 59’), c’est au mental que les Azuréens vont aller chercher le cinquième point. Il aura fallu que Julien Fritz sonne la charge pour que les têtes se remettent un peu dans le bon sens. Enfin plus rapides dans l’enchaînement des temps de jeu, ils trouvaient la faille avec Dov Kosse à la conclusion (25-6, 79’). « Le bonus, c’est un miracle », avoue Bolgashvili. Toujours est-il que ses troupes pointent ce matin sur le podium, à portée de fusil du leader dijonnais. Et si gagner en faisant un mauvais match était finalement une bonne chose ? Cela prouve en tout cas que Nice possède les ressources suffisantes pour gagner sans forcément briller quand il possède de la marge sur son adversaire. Mais à trop jouer avec le feu, on finit un jour par se brûler. A La Seyne, dimanche prochain, il faudra certainement livrer une tout autre copie pour espérer tirer les marrons du feu.