«On est en train de traiter deux ou trois cyberattaques»
Questions à Dominique Riban, directeur de l’agence monégasque de sécurité numérique (AMSN)
Quel est le rôle du stand monégasque aux Assises de la sécurité ? Il met en relation les entreprises de Monaco qui ont besoin de sécurité avec les partenaires locaux qui peuvent produire des services de sécurité pour leur système d’informations (IT, audits, assureurs avec des contrats de cybersécurité). Aujourd’hui, si vous n’avez aucune protection et que l’attaquant a pris la main totale sur le système, cela coûte entre et , million d’euros à une entreprise pour y remédier. Autant dire sa mort. Se protéger est bien moins cher heureusement, mais cela se fait sur le long terme. C’est aussi pour montrer que Monaco est présent dans la cybersécurité.
Justement, quelle est la politique en la matière ? On a une stratégie pour la sécurité numérique, sortie fin , qui prévoit cinq domaines d’action. Notamment assurer la sécurité des infrastructures critiques et celle des opérateurs d’importance vitale, protéger la vie numérique des entreprises et des personnes, lutter contre la cybercriminalité, assurer la sensibilisation et la formation nécessaires à la sécurité du numérique…
N’est-ce pas plus difficile pour les TPE/PME de se protéger face aux cyberattaques ? Non, plus on s’y prend tôt, moins ça coûte cher et plus c’est facile à gérer. Il leur faut des antivirus, des systèmes de détection, les bonnes règles d’hygiène. Il faut utiliser du matériel et des prestataires de confiance. L’AMSN a une réglementation, des guides. Les entreprises peuvent s’en inspirer.
Monaco est-elle plus propice aux cyberattaques? Je ne sais pas si elle est plus propice mais elle en subit. On est en train d’en traiter deux ou trois en ce moment, comme la pénétration des systèmes. C’est compliqué à traiter et cela prend du temps. Mais les attaquants à l’autre bout du monde ne savent pas si le serveur attaqué est à Monaco, en France ou en Europe.