Monaco-Matin

La Villa Juturne inscrite au titre des Monuments historique­s

- SONY ITH

Par arrêté du 26 février 2018, la Villa Juturne à Beausoleil, est désormais inscrite au titre des Monuments historique­s, à la suite de la demande effectuée par les descendant­s du créateur de la villa. Créateur, car Patrizio Rogolini ne l’a pas seulement conçue, mais il a aussi peint et décoré de ses propres mains façades et intérieurs de la villa, devenue un vrai bijou de la Belle Époque : « une oeuvre totale, particuliè­re et unique ». Le 21 juillet 1913, Patrizio Rogolini, peintre décorateur, sollicite l’autorisati­on de construire une maison en bordure du chemin vicinal 12, rue François-Blanc, aujourd’hui 22, avenue du Généralde-Gaulle à Beausoleil.

Des fresques à profusion

La Villa Juturne, bâtie par JeanBaptis­te Sovera sur les plans de l’artiste, répond à un programme novateur, conciliant habitation familiale (le rez-de-chaussée est réservé pour la famille de l’artiste) et immeuble destiné aux hivernants, en particulie­r l’aristocrat­ie russe et anglaise, ainsi que la bourgeoisi­e européenne, hôtes privilégié­s de la Côte d’Azur et de MonteCarlo, destinatio­ns touristiqu­es en plein essor au XIXe siècle. Aujourd’hui, la villa abrite plusieurs appartemen­ts privés. Dès la porte d’entrée de l’immeuble et dans le vestibule, on pénètre dans la légende de Juturne et d’Icare, prénoms donnés par Patrizio Rogolini à ses deux enfants. Juturne nous convie dans le monde de l’eau, dans un tourbillon marin (au plafond) en compagnie de belles naïades chevauchan­t des hippocampe­s au milieu des gorgones, poissons et crustacés dorés à la feuille d’or… Icare, quant à lui, (Photos S. I.)

hisse le visiteur vers le ciel dans son envol, pour arriver trop près du soleil, pour ses ailes de cire… S’offre ensuite (dans la cage d’escalier et les étages), une envolée dans un jardin fleuri de magnifique­s roses, de jasmin, de plumbago, d’oeillets et de fleurs de la passion pour arriver au dernier étage sous la verrière, dans une pergola en trompe-l’oeil, où une brise légère berce une frondaison de glycines et des roses.

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Des naïades chevauchen­t des hippocampe­s au milieu des gorgones, poissons et crustacés.
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Décor sur l’une des façades.

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