Monaco-Matin

ROC D’AZUR, À FRÉJUS ET ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS

Doublé français hier sur le Roc d’Azur, avec les succès de Sabrina Enaux chez les dames, puis de Stéphane Tempier chez les hommes. Le Gapençais devance d’ailleurs deux autres tricolores

-

Était-il alléché par l’odeur de ces sangliers que l’on sait si nombreux dans les parages ? A-t-il pensé pouvoir croiser des Romains là, à seulement quelques encablures de l’ancienne Forum Julii de Jules César, aujourd’hui devenue Fréjus ? Difficile à dire, mais toujours est-il qu’Obélix était bien présent sur le Roc d’Azur. Incarné par le jeune Florian, encore aperçu l’an dernier costume d’évêque sur le dos et chapelet à la main, l’ennemi public numéro un des Romains était posté hier dans l’incontourn­able col du Bougnon. Et si, comme chacun sait, Obélix est tombé dans la marmite du druide quand il était petit, une chose est sûre, Florian n’a pas chuté dans la portion la plus magique du Roc. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir galopé au beau milieu d’une foule en délire pour soutenir les coureurs français, encouragea­nt d’abord Sabrina Enaux, qui s’est imposée chez les filles peu avant onze heures du matin, puis hurlant, une petite heure plus tard, mégaphone en mains, après Stéphane Tempier, Victor Koretzky et Jordan Sarrou. Ce n’est pas faute non plus d’avoir, tout comme eux, dû Sabrina Enaux s’impose pour la première fois sur le Roc d’Azur et succède à Pauline Ferrand-Prévot qui l’avait devancée sur la ligne d’arrivée en .

se débattre avec un terrain rendu difficile par un début de semaine qui a bien failli nous faire craindre, tout comme lui, que le ciel allait finir par nous tomber sur la tête. Mais non, comme ces Français qui ont triomphé hier sur le Roc, Obélix n’avait qu’une idée fixe à l’esprit, voir du bleu, du blanc et du rouge sur le podium. Et comme eux, il n’a pas failli.

Le grand fossé en haut du Bougnon

Mais rendons quand même à César, ou plutôt à Sabrina Enaux et Stéphane Tempier, ce qui leur revient. Car même si le Gapençais admettait avoir aperçu Obélix dans la montée du Bougnon, c’est bien à la force de leurs seuls mollets que les deux Français sont allés s’imposer sur cette 35e édition. Une victoire que Tempier a d’ailleurs dessinée un peu avant de croiser Obélix puisque le vainqueur de l’édition 2012 s’est fait la belle juste après le Fournel, dans une montée frôlant les 25 % d’inclinaiso­n et donc quelque part bien plus sèche que le sol détrempé. Oui, c’est là que Tempier a faussé compagnie à Koretzky et Sarrou, pointés à près d’une minute de retard du futur vainqueur au pied du Bougnon. Alors forcément au sommet de celui que l’on surnomme à juste titre « l’Alpe d’Huez » du VTT, le grand fossé était creusé. Et comme son premier poursuivan­t, Jordan Sarrou crevait dans la descente, Tempier possédait à Saint-Aygulf une assurance tout risque pour décrocher une victoire sur une Base nature bien trop animée pour y trouver trace d’un quelconque sanglier.

 ??  ?? Poussé par Obélix, porté par la foule en liesse, Tempier est passé seul en tête du Bougnon avec près d’une minute d’avance sur Sarrou et Koretzky.
Poussé par Obélix, porté par la foule en liesse, Tempier est passé seul en tête du Bougnon avec près d’une minute d’avance sur Sarrou et Koretzky.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco