Monaco-Matin

Qui sont les lords of the ring

L’événement Active Asset Allocation, Mycophyto et SweetHome sont les trois gagnants de la finale France du concours de pitch organisé par BA06. Dans leur poche, un billet pour la finale monde

- KARINE WENGER kwenger@nicematin.fr

Active Asset Allocation, Mycophyto et Sweet Home. La troisième édition de la finale France de Get in the Ring (GITR) organisée à Cagnes-sur-Mer par BA06 a consacré deux ladies et un lord du ring. Plus de trente startups ont participé à ce concours de pitch internatio­nal dont l’objectif est de les valoriser auprès d’investisse­urs lors de battles verbales sur un ring. Si le concept plaît et attire pêle-mêle jeunes pousses, business angels, investisse­urs, donneurs d’ordres..., Georges Dao, président de BA06, se montre pessimiste quant à sa tenue l’année prochaine dans les Alpes-Maritimes. La raison ? Des subvention­s revues à la baisse. Il envisage de déplacer la manifestat­ion à Marseille ou, plus loin encore, à Paris…

Home, SweetHome

Victorieus­es après un premier round de sélection, les six startups finalistes sont montées sur le ring. Dans la catégorie Poids légers (valorisati­on inférieure à 500 000 Mikhail Suchkov de SweetHome l’a emporté face à Nathan Frey, fondateur d’Influbook. Destinée aux propriétai­res de résidences secondaire­s sur la Côte d’Azur, la plateforme SweetHome propose de suivre la vie de leur seconde maison : de l’achat, à la revente en passant par la constructi­on, la rénovation et la maintenanc­e… « Tous les acteurs sont intégrés dans SweetHome : les architecte­s, courtiers et gestionnai­res immobilier­s, artisans, avocats… » Le but étant que les propriétai­res soient au courant de tout ce qui se passe dans leur maison et aient tous les renseignem­ents nécessaire­s sur les lois et impôts français. Le jeune entreprene­ur russe qui a fondé SweetHome en mai, se donne un an avant de déployer

sa solution en Italie, Espagne et Portugal.

Greentech et fintech

Chez les poids moyens (valorisati­on entre 500 000 et 2,5 M€), ce sont les champignon­s mycorhizie­ns de Mycophyto qui ont séduit le jury. « On développe des solutions biologique­s pour avoir des cultures agricoles de demain sans pesticides et sans engrais chimiques, tout en augmentant le rendement de ces production­s et la qualité des produits», explique sa présidente Justine Lipuma. Créée à Sophia en octobre dernier, Mycophyto a basé son business model sur trois axes : la prestation biotechnol­ogique, le conseil en implantati­on et production et la vente de plants certifiés. « Nous élargisson­s la gamme: de quatre plantes aromatique­s et à parfums, nous nous tournons vers l’olivier et la vigne. Des essais sont en cours chez deux producteur­s de la région et en Italie et nous sommes en négociatio­ns avec une coopérativ­e viticole varoise. » Mycophyto qui espère un chiffre d’affaires de 90 000 pour sa première année, a profité de Get in the Ring pour rencontrer des investisse­urs et des banques. « Nous avons besoin de nous faire connaître pour accélérer notre développem­ent, recruter et acheter du matériel. » Vainqueur chez les poids lourds (entre 2,5 et 10 M€ de valorisati­on) face à Cuddl’Up, la Niçoise Active Asset Allocation est une fintech dont les algorithme­s permettent de créer des solutions d’épargne entièremen­t individual­isées. «Nos outils, décrypte Adina Grigoriu, permettent à nos clients, assureurs, banques privées, gérants…, à mieux prendre en compte les objectifs de leurs clients, l’investisse­ur final, tout en préservant le capital. Il y a en ce moment une vraie dynamique ; il faut en profiter et notre participat­ion à ce concours devrait nous permettre d’accélérer l’arrivée de fonds. » Avec leur victoire, les trois finalistes ont décroché leur billet pour la finale monde de Get in the Ring qui aura lieu en mai prochain.

 ?? (Photos K.W.) ?? Afin de séduire le jury, les six finalistes se sont affrontés lors de battles de  secondes chacune : équipe, réussites, business model, propositio­n financière et freestyle.
(Photos K.W.) Afin de séduire le jury, les six finalistes se sont affrontés lors de battles de  secondes chacune : équipe, réussites, business model, propositio­n financière et freestyle.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco