Monaco-Matin

Une France renversant­e

Les Bleus ont renversé une séduisante équipe d’Allemagne grâce au talent de Lloris et à un doublé de Griezmann. Ils ne perdent plus en match officiel depuis quinze rencontres…

-

Finalement, cette Ligue des nations, ce n’est pas si mal du tout. Elle nous offre des affiches de prestige et, surtout, des matchs avec une intensité autrement plus élevée que celle qu’on nous sert lors des rencontres amicales. Cinq jours après la purge islandaise, la France a fait face à un adversaire de grande qualité. Cette Allemagne que l’on disait moribonde, en pleine crise existentie­lle, a été séduisante durant plus d’une heure. Elle a laissé de côté son jeu de possession stérile - sa marque de fabrique depuis plus de dix ans - pour un schéma plus simpliste, mais beaucoup plus déroutant pour les Français... Dès la récupérati­on du ballon, la Mannschaft s’est projetée vers l’avant, multiplian­t les attaques rapides orchestrée­s par le duo Gnabry-Sané qui a donné le tournis à Pavard et Kimpembe pour qui ça allait beaucoup trop vite. Dans la lignée de sa Coupe du monde homérique, Hugo Lloris a permis aux Bleus de rester dans un match qu’ils ont eu tant de mal à maîtriser, la faute en partie au refus de défendre de Mbappé qui a conduit Didier Deschamps à passer en 4-3-3 au bout de trente minutes de jeu.

‘‘Grizou’’ s’occupe de tout !

C’est dans ce schéma que la France a retrouvé une assise défensive – quoi que parfois encore bancale –, de l’allant et de la fluidité dans le camp allemand. Longtemps contraint de faire le boulot de Mbappé à droite, Griezmann a fini par être récompensé avec une reprise de la tête exceptionn­elle dans la lucarne de Neuer. Un but magnifique à la conclusion d’un mouvement initié par la star de l’Atlético Madrid, qui a donc pris les choses en mains au moment où son équipe en avait tellement besoin. Le Stade de France a rugi de plaisir, ‘‘Grizou’’ a fait le pitre et le banc français s’est levé d’un seul homme comme pour mieux réaffirmer son refus de la défaite. Les Bleus ne se sont pas arrêtés en si bon chemin, cela ne leur ressemble pas. Ils ne jouent pas toujours très bien, mais ils dégagent une force singulière, insoupçonn­ée par moments, ce supplément d’âme qui a permis à Matuidi, l’un des symboles de cette France-là, d’arracher un penalty au bout d’une chevauchée admirable. Griezmann s’est chargé du reste, même si Mbappé a poliment tenté de refaire le coup de l’Islande. Dans la course au Ballon d’or, c’est ‘‘Grizou’’ qui a marqué les esprits. Beau joueur, ‘‘KMB’’ lui a sauté dans les bras pour fêter son doublé ! Pourvu que ça dure… Réponse dans un mois, à Rotterdam, où la France jouera sa place dans le Final Four de la Ligue des nations. Un point face aux Pays-Bas et les Bleus auront le droit à un tournoi de prestige, du 5 au 9 juin prochain (au Portugal ou en Italie), que Didier Deschamps et ses hom-

 ??  ?? Après avoir été malmenés par les Allemands en première période, Mbappé, Griezmann, Pogba et consorts ont su faire bloc pour s’imposer.
Après avoir été malmenés par les Allemands en première période, Mbappé, Griezmann, Pogba et consorts ont su faire bloc pour s’imposer.
 ?? (Photos EPA) ??
(Photos EPA)
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco