Union monégasque: «Une victoire pour les femmes à Monaco»
Le parti Union monégasque (UM) se réjouit de la décision du prince sur l’évolution du statut de chef de foyer. Et fait un rappel : « La Constitution du 17 décembre 1962, révisée par la loi n° 1249 du 2 avril 2002, stipule dans son article 17 : “Les Monégasques sont égaux devant la Loi. Il n’y a pas entre eux de
privilèges.” Ce n’était pas malheureusement le cas en ce qui concerne l’attribution du statut de chef de foyer. Jusqu’à aujourd’hui, cela ne pouvait être une femme que si son mari ou conjoint ne disposait d’aucun revenu ni d’aucune couverture sociale.» «Lors de la dernière campagne pour les élections nationales, les candidats de la liste Union monégasque appelaient à corriger
une discrimination flagrante envers les femmes monégasques et leurs enfants en permettant aux couples, dont au moins l’un des conjoints est Monégasque, de choisir lequel d’entre eux
sera le chef de foyer», explique Jean-Louis Grinda. Notons qu’il s’agissait alors de créer, dans ce cas, une distinction entre les Monégasques et les étrangers; ce qui est «philosophiquement» contestable mais qui peut aussi être considéré comme un premier pas. Le conseiller national UM poursuit : « Lors du débat du 5 février dernier entre Jean-Louis Grinda et Stéphane Valeri, tête de liste Primo!, déclarait: “Désigner les femmes comme chef de foyer ruinerait les caisses sociales monégasques. Toutes les études le démontrent : tous les couples mixtes franco-monégasques choisiraient de s’affilier au régime monégasque et nous devrions réduire de 30 % le remboursement des prestations sociales”». «Union Monégasque - dont les trois conseillers nationaux et l’élu Renaissance avaient déposé la proposition de loi n° 213 en date du 2 avril 2014 relative au chef de foyer lors de la précédente mandature - se félicite de la décision du gouvernement de promulguer au 1er janvier 2019 l’Ordonnance souveraine du 10 octobre 2018 qui permettra aux femmes qui résident à Monaco, d’opter pour la qualité de chef de foyer et de bénéficier ainsi des allocations familiales et autres allocations pour charge de famille, ainsi que de la couverture maladie pour leurs ayants droit.»