Quelles recherches envisagées sur le site?
Avec ce nouveau soutien financier, débloqué au cours de l’été, l’Association monégasque pour la protection de la nature a pu évaluer ses ambitions pour l’aire marine protégée du Larvotto. Une zone déjà terrain de jeu de plusieurs scientifiques, comme Elisabeth Riera, qui prépare une thèse sur cet écosystème avec le professeur Patrice Francour, du laboratoire Ecomers. Et le docteur Cédric Hubas de l’Unité mixte de recherche Borea. Le projet de recherche envisagé aujourd’hui consiste à étudier à la loupe l’évolution de ces récifs artificiels. Aussi bien sur le comportement du substrat qui les compose et son lien avec la faune aquatique. Que la façon dont les espèces s’établissent sur ces repaires.
Une caméra hyperspectrale
Un laboratoire immergé grandeur nature, en somme, qui nécessite – et les fonds vont désormais le permettre – l’utilisation d’équipements modernes. À l’image de la caméra hyperspectrale immergeable, déjà testée une première fois au Larvotto au cours de l’été, qui permet de suivre la colonisation en identifiant rapidement les espèces présentes sur un récif. Les scientifiques devraient également attarder leurs recherches sur la pellicule de biofilm qui recouvre ces récifs artificiels pour mettre en évidence quels pourraient être les meilleures composantes pour établir l’abri le plus favorable aux micro-organismes. Autre volonté, celle de procéder à un suivi automatisé de l’évolution du site avec des caméras immergées pendant sept à huit heures, prenant un cliché toutes les 30 secondes, pour comprendre et suivre les déplacements des poissons dans la zone.