Houllier : « Le PSG est favori »
Gérard Houllier, conseiller de l’Olympique lyonnais et ancien entraîneur du PSG et de Liverpool, était au Sportel de Monaco, hier. Il s’est livré sur de nombreux sujets d’actualité dont ceux du PSG en C1, de l’ASM d’Henry et de l’OGCN de Vieira.
Le PSG peut-il viser très haut cette saison en Ligue des champions ? Le PSG est favori, et vous verrez, ça peut être leur année, même si on dit ça tous les ans. Car l’équipe a l’habitude de tourner ensemble. La Champions League vient l’année où on ne s’y attend pas. Il faut de la réussite, pas de blessés, pas de suspendus aux momentsclés, comme Neymar avant le match retour contre le Real (la saison dernière) : c’était un préjudice énorme. Ils vont se qualifier en gagnant contre Belgrade, car c’est moins fort, et en gagnant une fois contre Naples ou Liverpool, à domicile. Ca fera neuf points, et après il n’y aura plus qu’un point à prendre à l’extérieur...».
« Vieira et Henry ont le désir de transmettre »
Comment voyez-vous l’arrivée de Patrick Vieira puis Thierry Henry en Ligue , à Nice et Monaco ?
Thierry a été dans mes équipes de jeunes et j’ai vu Patrick gagner la Coupe Gambardella avec Cannes, à Issy-les-Moulineaux. Le foot, c’est vraiment leur passion, et après le désir de jouer, ils ont le désir de transmettre. Et en plus ils viennent de l’étranger, ils ont connu l’Angleterre, l’Italie, donc forcément, dans leur culture footballistique, ils ont pris des choses à droite et à gauche. Thierry a toujours eu le désir de comprendre ce qui se passait, c’était un joueur qu’il fallait convaincre, on ne pouvait pas lui imposer. Il a toujours été attiré par les phénomènes tactiques, l’interaction entre les lignes, il donnait aussi l’impression d’être un leader naturel. Patrick était au milieu de terrain, il a relayé Didier Deschamps, il aimait bien organiser, s’occuper du jeu. Je l’ai vu à l’oeuvre avec son club de New York City et je me suis dit qu’il était fait pour ça. Il a beaucoup de calme, de sang-froid, et je pense qu’à Nice ils sont contents de lui. Les dirigeants sont conscients que leur équipe a perdu Plea, Seri, qu’elle n’a plus le même relief, donc il y a un peu de patience à avoir. Et à Monaco il va s’en sortir, Thierry, je ne me fais pas de bile pour lui.
Quel regard portez-vous sur Zinédine Zidane, qui a quitté le Real Madrid fin mai après avoir remporté trois Ligues des champions d’affilée ? (Son départ du Real) c’est un problème de flamme, d’envie, de passion. Il a pris la bonne décision, après deux ans et demi très difficiles (stress...) au Real, il a dû sentir que le cycle était en train de basculer. Une équipe est au sommet, et après, elle redescend.