« En France, les milices privées sont interdites »
Le dispositif n’est pas encore déployé qu’il est déjà attaqué. Le Syndicat de défense des policiers municipaux, adversaire récurrent de Christian Estrosi, a demandé au préfet de retirer les autorisations accordées pour ce test. « On lui donne soixante-douze heures. Faute de quoi, le SDPM formera un recours devant le tribunal administratif de Nice », prévient le président. Cédric Michel ne doute pas de gagner la partie : « En France, les milices privées sont interdites, c’est un principe constitutionnel. Il est interdit par la loi de faire surveiller l’espace public par des sociétés de sécurité privée, et quand bien même le préfet aurait donné son autorisation, cela reste prohibé. La mission des vigiles, avec ou sans chiens, se cantonne à de la surveillance de bâtiments. Sur la voie publique, ce sont des citoyens lambda, sans plus de pouvoir. » Les jurisprudences sont constantes, assure le président du SDPM qui affirme avoir déjà fait plier les maires de Biarritz (PyrénéesAtlantiques) et de Cluses (HauteSavoie) dans des dossiers similaires. Enfin, ajoute Cédric Michel, « cette décision peut surprendre quand le maire de Nice se vante d’avoir la première police municipale de France. Il a policiers. Pourquoi ne sont-ils pas à même de résoudre les problèmes de la population ? Peut-être Christian Estrosi devrait-il entendre ses agents qui pointent des dysfonctionnements depuis des mois… »