Monaco-Matin

Les réactions de participan­ts amateurs et passionnés

- T.P

■ Alexandre Stricher, communican­t dans le sport automobile et vainqueur du eRallye  : « Je ne participe qu’à un rallye par an : celui de Monte-Carlo en électrique. L’an dernier, on finit e avec mon copilote en étant hors du coup, on ne s’entendait pas. Cette année avec l’équipe Toyota, Hugo Lara, mon copilote, a tout découvert. Il connaît tout des énergies nouvelles mais rien en rallye. Les autres équipages de la team nous ont expliqué ce que c’était la pression à haut niveau car on s’est très vite retrouvé en tête du rallye. Il a fallu gérer cela. Je parle beaucoup dans la voiture sauf en ZR (zone de régularité). Hugo m’annonçait tout ce qui arrivait. On a eu plusieurs passages dans le brouillard, où je ne voyais rien. Il me suffisait de l’écouter. Sans lui, je serais peut-être encore bloqué là-haut (rires). Avoir un bon cadenceur fait la différence. Il faut avoir un pied qui tient les vitesses qui sont affichées sur l’écran pour se caler au dixième de seconde près. »

■ Denis Thuriot, maire de Nevers (ville de départ), dernier du eRallye (Volkswagen E-Golf) : « D’ordinaire, je fais plutôt de la vitesse sur le circuit de Nevers Magny-Cours. J’ai appréhendé ce premier eRallye comme une expérience. Le plus délicat pendant ces quatre jours fut le ratio entre énergie et kilomètre à parcourir. Notre véhicule était limité en performanc­e et en autonomie. Je me suis rendu compte, en tant qu’élu qui essaye de développer des bornes de recharge sur mon territoire, que ces infrastruc­tures sont insuffisan­tes et pas toujours fiables. Deux bornes sur trois ne fonctionne­nt pas ou mal. On se retrouve donc coincé. Par rapport à la compétitio­n, je pense qu’il me manquait une quinzaine de jours pour tout appréhende­r. On a pris beaucoup de pénalités à cause d’imperfecti­ons. »

■ Perle Bouge et Jean-Christophe Marquestau­t, champions handisport d’aviron (E sur ) : « On a alterné le pilotage et le copilotage pour partager le plaisir et l’expérience. Une vraie découverte pour nous. Il a fallu s’adapter au principe des moyennes et des zones régulées, au matériel dans la Toyota Mirai. En termes d’autonomie, on n’a jamais été embêté. Même si les vitesses moyennes paraissent basses, il faut parfois rouler vite dans la montagne et sous la pluie. Avec notre participat­ion, cela prouve que le handicap n’est pas un obstacle à faire du rallye en voiture. »

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(Photo Michaël Alési) Alexandre Stricher (à droite )et son copilote, Hugo Lara.

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