Il y a ans, le déplacement forcé de la population à Turin
La pluie battante n’a pas empêché la quarantaine de personnes de s’unir dans la commémoration du 74e anniversaire du déplacement forcé de la population breilloise à Turin. Après une masse célébrée en l’église SanctaMaria-in-Albis par le père PaulMarie Pham. La cérémonie conduite
par le maire, André Ipert, en présence d’élus du conseil municipal (1), de la conseillère régionale Laurence Boetti-Forestier, du maire honoraire, Joseph Ghilardi et avec le soutien du président des anciens combattants et du Souvenir français, Abdel Djerourou, du portedrapeau Mohammed Abdi et de la
fanfare de l’écho du lac dirigée par Jean Seneca, le maire a procédé au dépôt de gerbe près la stèle dédiée, place Brançion. Dans son allocution, le maire a rappelé le traumatisme engendré par ce moment historique en rappelant que si « de tels événements appartiennent au passé, l’actualité montre qu’il
reste encore beaucoup de travail, [...] et que ce déplacement, dont une partie à pied, dans un pays en guerre suscitait quelque résonance avec ce qui se passait actuellement en Afrique et d’autres parties du monde ». Associant d’autres populations valléennes (Saorge, Fontan, Olivetta San Michele...), le maire a également rendu hommage aux personnes qui sont intervenues à l’époque pour adoucir le calvaire de la population, des figures telles que, Antoine Guglielmi, adjoint faisant office de maire ; des maires de Tende et Olivetta ; MM. Dalmasso et Spisani ; du Cardinal Fossatti et d’autres qui ont organisé au mieux et empêchés d’être déportés en Allemagne ces « profughi ». Une lettre émouvante d’un témoin de l’époque a été lue en conclusion par Marie-Louise Toesca [ci-dessus en médaillon].
1.PippoOliveri,AbidBoukhadra,AngéleVéran,Michel Masseglia, Jean-Marie Minotto.