Première réunion publique pour Ciotti
Bertrand Gasiglia a dégainé hier un communiqué dans lequel le secrétaire départemental adjoint des Républicains fustige « les pratiques en vigueur chez ceux qui voudraient, aujourd’hui, jeter l’opprobre sur notre famille politique. » Ce proche d’Éric Ciotti prétend qu’«il a été relevé, par constats d’huissiers, que plusieurs personnes avaient été domiciliées dans des immeubles de la 1re circonscription (...) sans qu’ils n’y aient manifestement leur adresse réelle. On a pu relever ainsi la domiciliation douteuse, dans un immeuble de la rue Barberis à Nice, de dix-sept personnes parmi lesquelles un directeur de l’administration municipale niçoise, un chauffeur du cabinet du maire de Nice, la secrétaire particulière d’un adjoint au maire de Nice, lui-même candidat non élu comme délégué de la 1re circonscription… Par ailleurs, le candidat battu par Auguste Vérola dans la 1re circonscription [PierrePaul Léonelli] a déclaré dans [NiceMatin du] 15 octobre : “J’avais 380 adhésions pour moi et encore une centaine potentielle.” Manifestement de nombreux agents de la direction du nettoiement de la ville de Nice ont soudainement adhéré à la date limite de clôture de la liste électorale. Est-ce à cela qu’il est fait référence ? » Ce qui fait bondir Léonelli : « Je ne peux pas tolérer ces propos. Dire que je force les agents du nettoiement à adhérer… Je n’oblige rien du tout. Et si on comptait le nombre d’agents du Département qui ont adhéré ? Puisque le secrétaire départemental adjoint semble si bien connaître ce fichier auquel nous n’avons pas accès ! » Quant aux adresses, il dément : « Je ne suis pas domicilié dans ma permanence, ni les membres de ma famille, mais en centre-ville ! Moi aussi je connais une adresse au port avec huit noms qui n’y sont pas… Qu’ils balayent devant leur porte ! Je peux leur envoyer une équipe d’agents du nettoiement, s’ils veulent de l’aide ! Je ne me mettrais pas à plat ventre, devant personne ! » « Reconquête » et « reconstruction ». Ce sont les deux totems érigés hier soir à Nice, lors de la première réunion publique de la fédération des Républicains des Alpes-Maritimes organisée depuis l’accession à la présidence d’Eric Ciotti. Une assemblée précédée par celle du comité départemental que présidait Éric Ciotti, entouré de ses nouveaux délégués de circonscription. Et de ses « fidèles amis », notamment Jean Leonetti, maire d’Antibes, et le sénateur Henri Leroy. Ediles du parti et militants ont été salués par leur président pour leur mobilisation « massive », leur « confiance » et leur « fidélité » lors des élections internes du octobre. Avant d’annoncer sa « ligne ». « Cela fait presque deux ans que nous nous étions plus réunis. Nous n’avions plus la capacité à être ensemble dans une même salle. Nous n’avions plus la force de nous parler, de débattre » ,at-il souligné d’entrée de jeu. Avant d’ajouter que désormais, le comité départemental avait une « vision claire » et était «en ordre de marche ». Loin de celle du gouvernement LREM et des « tireurs embusqués qui ont fait le jeu d’En Marche » pour obtenir « une récompense qu’ils attendent toujours ». Le président de la fédération se dit « fier d’être de droite » et prêt à «reconquérir E. Ottino) ce terrain des valeurs, des idées ». Il s’agit pour lui de rétablir « l’autorité républicaine » ,de « redonner à la France ses fondations et son honneur ». Avec pour piliers : « l’identité, le mérite, l’autorité et la liberté ». Ni d’extrême droite ni d’En Marche, Éric Ciotti assure offrir une troisième voie et se prépare pour les élections européennes et municipales.