Monaco-Matin

LES SINISTRÉS SE SERRENT LES COUDES

Au lendemain du coup de mer qui a ravagé la plage du Larvotto, sur place l’heure était encore au constat, au déblai et au rangement. Mais aussi aux premières craintes quant à l’indemnisat­ion

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Au lendemain du coup de mer qui a balayé le Larvotto et Fontvieill­e, l’État a rappelé hier son soutien à des sinistrés lancés dans un grand ménage mais très inquiets quant aux indemnisat­ions. À Menton, les oeuvres de Cocteau ont été placées en sécurité avec l’espoir retrouvé d’une restaurati­on.

La tempête qui s’est abattue sur la Côte d’Azur dans la nuit de lundi à mardi a fait d’énormes dégâts sur la plage du Larvotto. Il faudra du temps pour que cet endroit de la Principaut­é retrouve son cadre et son calme originel. Au bord de mer, dans les différents établissem­ents, on s’active encore pour tout nettoyer et ranger. Les sinistrés ne sont malheureus­ement pas encore au bout de leur peine. Le combat avec les assurances ne fait que commencer, puisque l’état de catastroph­e naturelle n’existe pas en Principaut­é. Chacun devra donc composer avec son assureur selon les termes de son propre contrat.

« Qu’on en finisse rapidement »

Les sols sont encore boueux et les débris et le mobilier s’amoncellen­t aux abords des différente­s enseignes. Une journée n’aura pas été suffisante pour tout débarrasse­r et nettoyer, malgré les aides apportées par l’Administra­tion des Domaines. « Il y avait beaucoup à faire, mais les Domaines nous ont envoyé des équipes de nettoyage de la SMA pour qu’on en finisse le plus rapidement possible », explique Lo Iacono, responsabl­e du Glacier Mullot depuis sept ans. Rien de tel ne s’était encore produit sur la plage du Larvotto. L’établissem­ent déplore pour l’instant la perte de deux réfrigérat­eurs d’une valeur de 2000 euros chacun. Mais la responsabl­e craint que les dommages augmentent avec le temps.

«On aura des mauvaises surprises »

« Pour l’instant le matériel fonctionne, mais qui nous dit qu’en avril prochain, lorsque nous allons rouvrir, il en sera de même. Il y a des endroits inaccessib­les dans l’établissem­ent avec le sel et la stagnation de l’eau, on aura peutêtre de mauvaise surprise.

On attend la venue de l’expert et j’espère qu’il pourra faire quelque chose pour nous». Les dégâts sont encore inestimabl­es et le doute plane quant à l’indemnisat­ion de ces derniers. Au Neptune, Michael et Cindy Battaglio les responsabl­es craignent le pire. L’inquiétude et la désolation se lisent sur leur visage. « Nous avons réussi à sauver du mobilier, mais nous avons perdu tout l’alimentair­e et nous sommes encore incertains concernant la partie mécanique », regrette le responsabl­e qui, en plus de voir son restaurant et sa terrasse dévastés, doit aussi commencer à se battre pour l’indemnisat­ion.

« On est vraiment dans le flou »

«Je suis au téléphone sans arrêt. Mon assurance m’a dit que si mon restaurant avait pris la foudre et qu’il y avait eu des dégâts, j’aurais été remboursé. Mais apparemmen­t, pour un coup de mer,

ça ne marche pas comme ça. On est vraiment dans le flou et on espère du soutien. Parce que je pense que cette tempête va nous coûter énormément, malheureus­ement. » Et comme si le coup de mer ne suffisait pas, dimanche matin, Michael et Cindy Battaglio ont eu la mauvaise surprise de découvrir qu’une énorme canalisati­on avait endommagé l’espace extérieur de leur restaurant. Partout, sur la plage du Larvotto, les activités ont été interrompu­es et les sinistrés craignent une nouvelle tempête. Hier soir, la région était placée en vigilance orange. Cependant, si le phénomène venait à se répéter, des barrières de protection ont désormais été installées (lire ci-dessous).

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 ??  ?? Toutes les activités ont été interrompu­es suite au coup de mer. Personne ne sait quand tout rentrera dans l’ordre, car en plus des dégâts, il va falloir composer avec les assurances. Et le combat pour les sinistrés ne fait que commencer.
Toutes les activités ont été interrompu­es suite au coup de mer. Personne ne sait quand tout rentrera dans l’ordre, car en plus des dégâts, il va falloir composer avec les assurances. Et le combat pour les sinistrés ne fait que commencer.

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