Villefranche-sur-Mer: la tempête, un «jackpot» inattendu pour les plongeurs d’Anao
Les fortes intempéries qui ont secoué la Côte ces derniers jours ne sont pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. «On est peut-être les seuls à être heureux, reconnaît Eric Dulière, président de l’association Anao, l’aventure sous-marine. Mais ça va être le jackpot ! » Certes, l’association de fouilles archéologiques sous-marine a d’abord connu une déconvenue. Une semaine de sondages, qui devait attirer des personnes de toute la France, a été annulée. Mais la houle, une fois calmée, devrait également bénéficier aux plongeurs-archéologues. Aujourd’hui, comme tous les ans début novembre, commence leur campagne de fouilles qui va durer un mois. « En trente ans, c’est la première fois qu’un tel coup de mer arrive si tôt. D’habitude, il survient après nos fouilles», frétille Éric Dulière. La configuration de Villefranche fait que les courants violents entrent et tournoient dans la rade. En cette période de l’année, les fonds sont notamment tapissés de posidonies. Tout ceci sera envolé, espère l’association : « C’est comme un coup de balais sous-marin, on va avoir les fonds dégagés. Ça va être beaucoup plus facile de trouver du mobilier archéologique. Il faut que les conditions soient bonnes. Mais pour la prospection, on va profiter à fond ! » Mais après trente ans de fouilles, reste-t-il des trésors à exhumer ? « Ils sont encore à 90 % dans le sol. Peut-être qu’on tombera sur une coque de bateau qui sort de la vase ».