Monaco-Matin

«Sauver le commerce physique c’est défendre la vie, l’emploi»

Questions à Renaud Giroudet, dirigeant de la FCD

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Renaud Giroudet est directeur des affaires sociales, de l’emploi et de la formation à la Fédération du commerce et de la grande distributi­on (FCD).

Le travail de nuit est-il déréglemen­té ? C’est tout le contraire ! Avant la loi de , il n’existait pas de texte sur le travail de nuit et les commerces fermaient à minuit. Depuis, des restrictio­ns ont été posées qui ont été renforcées par la jurisprude­nce de la Cour de cassation dans l’affaire Sephora de . En l’espèce, les magistrats ont estimé qu’un accord salarié ne suffit pas pour recourir au travail de nuit. Il faut aussi qu’il y ait une exigence de continuité économique et une utilité sociale.

Ces ouvertures tardives sont-elles vraiment utiles ? Plus une ville est grande, plus les temps de transports sont longs, plus les modes de consommati­on diffèrent. Le modèle économique des années soixante, reposant sur l’usine où les salariés entraient et sortaient à la même heure, c’est fini ! Aujourd’hui, le rythme de travail s’est diversifié et il faut s’y adapter par des amplitudes d’ouverture, des services en plus.

Les caisses automatiqu­es vont-elles tuer l’emploi de caissière? Sur ce sujet, les nombreuses études lancées sont formelles : les caisses automatiqu­es, qui sont d’appoint pour de petits paniers, n’ont pas enlevé d’emploi. Le commerce et la grande distributi­on totalisent, en France, près de   emplois que nous défendons en collant aux besoins de la clientèle. S’adapter, répondre aux contrainte­s des consommate­urs avec les caisses automatiqu­es, les ouvertures tardives, c’est sauver le commerce physique qui est la vie et l’emploi. Car le commerce sur Internet, lui, ne s’arrête pas. C’est l’enjeu de cette bataille: veut-on, demain, des magasins en ville ou bien des commerces virtuels ?

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