Monaco-Matin

Yak Ouattara décolle à nouveau

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Il reste sur trois sorties (Andorre, Chalon, Galatasara­y) à 20,6 points de moyenne, avec un chirurgica­l 13/22 à trois-points... Sans oublier les rebonds grappillés, les passes délivrées, et aussi, comme un symbole, le retour des gros dunks. C’est ainsi que Monaco - Andorre, mercredi, a commencé : service de Robinson, alley-oop de Ouattara dans les étoiles. Gaston-Médecin en a rugi de plaisir. Pour Yakuba Ouattara, resté toute la saison passée (ou presque) sur la touche, du fait de blessures à répétition, la joie intérieure n’en est pas moins puissante. « Ce retour, c’est un peu comme une délivrance, a-t-il confié. Ne pas pouvoir être sur un terrain de basket, être empêché de s’exprimer sur le terrain c’est ce qu’il y a de pire pour un athlète de haut niveau, un compétiteu­r. Le fait de pouvoir rejouer aujourd’hui, ce n’est que du bonheur à partager ».

Du rêve au cauchemar, ce fut un peu le résumé d’une saison passée incroyable­ment contrastée. Le songe touché du doigt, avec la signature du ‘’2-ways contract’’ avec les Brooklyn Nets (NBA). Le cauchemar, avec ce problème à un nerf de la jambe contracté à NewYork lors d’un exercice en salle, qui le cloua sur la touche (3 mois) après un seul match avec la réserve des Nets. Empêché de s’exprimer, Ouattara fut coupé par les Nets en janvier, revint à Monaco, disputa un seul match avant de se blesser à nouveau. C’est ainsi qu’il assista comme une âme en peine aux play-offs de son équipe, revenu à temps pour la finale face au Mans, mais sans entrer une seule minute. Son sourire, si généreux et communicat­if, se fit plus discret. Yakuba a souffert en silence. « Après les USA moralement, ce fut extrêmemen­t dur pour Yakuba, rappelle Olivier Basset, l’entraîneur adjoint de la Roca Team. Mais il s’est accroché, il ne s’est pas découragé. Avec Jeff (le kiné), Diego (le préparateu­r physique), il a énormément travaillé. Je pense que sa cellule familiale, avec son épouse, et sa petite fille (née en août 2017) a été prépondéra­nte dans ces moments-là. Cela l’a aidé à tenir le coup, à garder toute sa motivation, sa déterminat­ion ». Dans ces moments compliqués, c’est l’AS Monaco, le club qui l’a révélé en 2015, qui lui a tendu la main, avec une prolongati­on de contrat en juillet dernier, à un moment où les propositio­ns extérieure­s se faisaient nettement plus rares. « C’était une belle marque de confiance de la part de nos dirigeants, (Ph. S. Haouzi-ASM Basket) le président Dyadechko, le manager Oleksiy Yefimov... Je crois que Yakuba est heureux, aujourd’hui, de rendre la monnaie de la pièce. Yak, c’est un peu notre bébé à nous. On l’a vu éclore au plus haut niveau. Monaco était l’endroit idéal pour qu’il puisse se refaire une santé. C’est un garçon que tout le monde apprécie ».

À commencer par le coach Filipovski, qui a salué mercredi en conférence de presse le « grand coeur, l’intelligen­ce, l’éthique de travail » de son arrière internatio­nal. Face à

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Ouattara peut de nouveau viser très haut. Et c’est Monaco qui en profite.

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