Monaco-Matin

EN NOVEMBRE, DITES NON AU TABAC !

Il n’est jamais trop tard pour arrêter. Vous comptez prendre le train en marche? Dans certains cas, avant de stopper la cigarette, il est important de se renseigner, pour ne pas replonger

- ELODIE ANTOINE

Comme partout en France, l’opération « Le Mois sans tabac » bat son plein en Principaut­é. Entre kits d’aide fournis par les pharmacies, consultati­ons spécialisé­es au CHPG et e-coaching, voici quelques pistes à emprunter pour (enfin) arrêter de fumer !

a démarche collective améliore réellement les chances d’arrêter », souligne dans un communiqué le conseiller-ministre des Affaires sociales et de la Santé, Didier Gamerdinge­r. À Monaco et en France, le défi collectif est lancé. Car oui, pour une grande majorité de fumeurs, on ne va pas se mentir, arrêter la cigarette relève du défi. Le 1er novembre - date du début de l’opération du moi(s) sans tabac - est déjà passé, mais il n’est jamais trop tard pour écraser sa dernière cigarette. Des kits d’aide à l’arrêt du tabac sont à retirer gratuiteme­nt dans les pharmacies monégasque­s et françaises. Pour les fumeurs invétérés, le kit n’est bien évidemment pas suffisant, mais riche en renseignem­ents. Pour vous en donner d’avantage , deux anciens fumeurs ont accepté de partager leur expérience. Comment ont-ils fait ? Comment s’est passé le sevrage ? Ils racontent.

À chacun sa méthode

Nombreux sont ceux qui ont tenté d’arrêter, sans succès. Bien souvent, on se dit qu’on arrêtera de fumer pour la nouvelle année, à l’arrivée d’un enfant, pendant les vacances ou pourquoi pas lors du moi(s) sans tabac… Certains s’y tiennent, d’autres non. Il y a ceux qui y arrivent avec la volonté seulement, et ceux qui se font aider. Car oui, nous ne sommes pas tous égaux face à l’addiction. Virginie C. est pharmacien­ne en Principaut­é, elle a décidé par exemple d’arrêter le jour de son anniversai­re, c’était en juin dernier. «J’ai commencé à fumer lorsque j’avais 15 ans et à 44 ans, j’ai décidé de tout stopper. Il faut vraiment que ce soit une volonté personnell­e. J’ai arrêté il y a cinq mois et tout se passe pour le mieux. J’ai un fumeur à la maison et ça ne me dérange même pas », précise l’ancienne fumeuse. C’est avec la technique dite du «fil dans l’oreille», mais aussi appelée l’auriculoth­érapie qu’elle a dit au revoir à la cigarette. Il s’agit d’une méthode conjointe de l’acupunctur­e. Un fil de soi est placé sur deux points spécifique­s de l’oreille, qui agissent sur les zones cérébrales responsabl­es des dépendance­s et cela pendant six semaines. «Le besoin de fumer disparaît. Cependant, il reste encore l’habitude du geste. Alors au début j’utilisais une cigarette électroniq­ue, mais sans nicotine, sinon il faut tout recommence­r. La méthode que j’ai choisie s’adresse en grande partie aux gros fumeurs », souligne la pharmacien­ne. Sinon, il y a l’hypnose, les médicament­s, les substituts nicotiniqu­es et tout un tas d’autres méthodes. Franchir le cap de la décision c’est déjà une chose, mais le sevrage en est une autre.

Le sevrage, un moment difficile

Gros ou petits fumeurs, il n’est jamais facile de tout stopper. Et parfois, le sevrage peut s’avérer être un moment difficile, voire très difficile. Ludovic Mercier, journalist­e à Monaco Matin a arrêté la cigarette le 2 décembre 2017, depuis, il n’en a plus retouché une. « Pour (Photo Jean-François Ottonello) ma part, c’est la santé qui m’a décidé à prendre les choses en main. Et puis aussi cette dépendance. Vous savez quand vous n’avez plus de cigarette, ou alors juste une et que vous ne savez pas où vous allez pouvoir en trouver, parce que c’est dimanche ou parce qu’il est tard. J’étais un gros fumeur. J’ai fumé jusqu’à deux paquets et demi par jour», se remémore-t-il. Alors, il n’est pas difficile de comprendre en quoi le sevrage pu s’avérer être un passage difficile. Lui, c’est grâce à l’hypnose qu’il a mis un point final à sa consommati­on de tabac, même s’il utilise encore aujourd’hui sa cigarette électroniq­ue, dont le produit, comme celle de Virginie C. ne contient pas de nicotine.Une manière d’assouvir une pulsion, lorsque l’envie lui vient d’en allumer une. « Ça n’a pas été facile, surtout les cinq premiers jours, j’avais des sueurs, des tremblemen­ts ou encore des terreurs nocturnes», raconte Ludovic Mercier. Encore maintenant, presque un après, il se réveille même avec la sensation d’avoir fumé et un sentiment de culpabilit­é l’envahit au réveil. Une chose est sûre, désormais, il sait qu’il ne recommence­ra plus. Il faut parfois des mois pour que l’envie disparaiss­e et vous n’êtes pas à l’abri qu’elle refasse surface un jour ou l’autre., même si vous pensez être totalement guéri. N’importe quel ex-fumeur vous dira qu’il est difficile d’arrêter et de ne pas replonger. Mais eux l’ont fait, alors pourquoi pas vous ? Savoir + Le docteur Mohamed Mousshine, tabacologu­e au CHPG et partenaire de la compagne sera présent à la No Finish Line les 11,12 et 16 novembre prochain pour sensibilis­er, conseiller et aider les coureurs à arrêter de fumer. Pour les autres, la consultati­on de tabacologi­e au CHPG est gratuite et accessible au +377 97.98.97.41.

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 ??  ?? Jeter votre dernier paquet et éteindre votre dernière cigarette seront bien les meilleurs gestes que vous pourriez faire pour votre santé, mais aussi, pour votre porte-monnaie.
Jeter votre dernier paquet et éteindre votre dernière cigarette seront bien les meilleurs gestes que vous pourriez faire pour votre santé, mais aussi, pour votre porte-monnaie.

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