Monaco-Matin

«Bonjour, ça vous dirait un café avec un policier?»

Première dans le départemen­t : hier à Grasse, les policiers nationaux ont invité les citoyens à échanger en terrasse, autour d’un expresso. Une rencontre pour « briser les barrières »

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Ceux qui fréquenten­t le marché du cours Honoré-Cresp n’ont pas pu passer à côté... Hier matin, une dizaine de policiers nationaux étaient attablés en terrasse de la brasserie Le Celtic, en centre-ville de Grasse. Rassurez-vous : ils n’étaient pas là pour s’offrir du bon temps pendant le service. Non pas que la matinée fût désagréabl­e (le soleil a même daigné, un temps, se montrer...) mais ils sont venus dans un but bien précis : rencontrer la population dans le cadre de l’opération « Un café avec un policier ». Une première dans les Alpes-Maritimes, l’expériment­ation ayant déjà été menée à Strasbourg. Le concept ? Il est résumé dans l’intitulé : prendre le temps, autour d’un expresso et d’un croissant, d’échanger avec les forces de l’ordre.

Un réel besoin, des deux côtés...

«L’idée, c’est de rompre cette barrière police-citoyens, ajoute le commissair­e Anis Ouejhani. Avec des policiers de tous types, de toutes brigades. On n’a pas choisi des communican­ts, ça s’est fait sur la base du volontaria­t. Venir au commissari­at, ce n’est pas toujours une partie de plaisir. Là, c’est l’occasion d’une discussion informelle, en direct, pas derrière un bureau ou un téléphone. » D’un être humain job dating à un autre... Jeunes et moins jeunes, ils ont été, durant les deux heures dédiées, près d’une soixantain­e à répondre à l’appel. Simples renseignem­ents, échanges sur les problèmes du quotidien, volonté d’intégrer les rangs de la police ou, simplement, de parler, sans filtre, en faisant fi de l’uniforme : chacun est venu avec ses questionne­ments, ses doutes. Des tout pitchouns qui rêvent de porter l’insigne aux seniors soucieux de leur sécurité, les policiers ont vite été assaillis. « Ça nous permet de voir ce qu’il y a à améliorer dans le service public. C’est une belle forme de sondage », poursuit le commissair­e. (Photos Patrice Lapoirie) Cinq, dix minutes ou davantage : qu’importe la durée, les échanges ont, en grande majorité, été bénéfiques, de par leur existence, tout simplement. Un besoin de connaître, de comprendre l’autre côté du miroir. De se retrouver autour de quelque chose de commun. Et ça, c’était valable pour tous,

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Séance de en terrasse du Celtic ? Non, de simples – mais visiblemen­t bénéfiques – rencontres entre les policiers nationaux de Grasse et les citoyens.
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