« La pression est mise sur la Cour de révision »
Les gardes à vue, perquisitions et inculpations de nombreux représentants des autorités monégasques ont provoqué une véritable onde de choc en Principauté. Le personnel de la Sûreté publique a été entendu en France, peut-être pour ne pas être confronté à ses propres collègues… Après ce séisme judiciaire, les vents continuent à tournoyer au point qu’il est très difficile d’obtenir des informations précises.
Oui, il semble que Dmitri Rybolovlev se soit envolé pour Moscou
comme nous l’indiquions dans notre édition de dimanche. Mais cela n’est pas de nature à étonner son avocat monégasque, Maître Thomas Giaccardi, qui a l’habitude de voir son client «à Monaco, mais aussi en Suisse, à Paris ou à Londres ». «Dmitri Rybolovlev est partout ; aux États-Unis également où il a beaucoup d’affaires. »
Non, le Russe « n’est pas en fuite »
Par ailleurs, pour faire taire une rumeur persistante, l’avocat insiste sur le fait que son client n’a ni l’obligation de « pointer », ni l’interdiction de circuler où que ce soit. « Nous avons un contrôle judiciaire dont la seule obligation est, pour les inculpés, de ne pas communiquer entre eux, sauf pour Dmitri Rybolovlev et Tetiana Bersheda puisqu’elle est son avocate. »
Pas de licenciement du personnel
Sur le volet monégasque, le
personnel de maison aurait été mis, selon nos sources, en congés. Mais Maître Giaccardi dément et explique, de son côté : « Nous n’avons pas licencié le personnel. »
Le calendrier procédural étonne
Mais ce qui dérange l’avocat de Dmitri Rybolovlev, c’est le timing… «Il existe une concomitance ou une précipitation à un ou deux mois de l’audience de la Cour de révision. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a une forme de pression sur la Cour qui doit dire si l’utilisation des SMS émis depuis le téléphone de l’avocate de mon client est ou non légale. Les charges sont très très importantes. Beaucoup d’investigations ont été faites depuis un an. Rien ne l’empêchait d’attendre un mois en plus. »
24 heures de garde à vue
Maître Thomas Giaccardi souligne également la durée selon lui extrêmement longue des gardes à vue. « Tout le monde est resté gardé à vue du mardi matin au mercredi matin. Dmitri Rybolovlev n’a répondu à aucune des six cents questions posées. C’est une position que nous avons adoptée depuis plus d’un an tant que la cour n’a pas statué sur la validité du téléphone portable de Tetiana Bersheda. Nous avions pris la peine d’écrire au juge pour expliquer cette position. Cela aurait pu être réglé en deux minutes. Mais le policier a posé toutes les questions. »