Jean-Claude Volpi a relaté la Grande Guerre au niveau local
C’est une (très) riche conférence, placée sous l’égide de la Société d’Art et d’Histoire du Mentonnais (SAHM), qui a été donnée par Jean-Claude Volpi jeudi soir au sein de l’hôtel de ville. Le conférencier a abordé, dans le cadre du centenaire de l’Armistice 1918, un pan d’histoire local allant de 1914 aux années d’après guerre sur le thème, «Roquebrune-Cap-Martin 1918-1919, la paix retrouvée». Accueilli par Patrick Césari, le maire, Jean-Claude Volpi a plongé le public en immersion grâce à un diaporama savamment commenté.
De la prostitution à Carnolès
Lequel avait la particularité de relier la Grande Guerre au niveau local. Toujours intéressant et parfois même pittoresque. Chronologiquement, l’orateur a relaté, entre autres, la situation hospitalière du bassin mentonnais et ses alentours en 1914, avant d’évoquer la Force noire, c’est-à-dire les tirailleurs sénégalais qui vécurent dans le quartier de Gardanne. On y a appris même que la prostitution dans les bars de Carnolès s’était développée du fait de leur présence et qu’à l’époque :« La Cap-Martin, c’était le Bois de Boulogne ! », a glissé Volpi. Le conférencier a aussi parlé de quelques figures emblématiques de l’époque, Eugènie de Montijo, la veuve de Napoléon III, ou encore des époux Douine pour leurs rôles durant ce premier conflit mondial. L’Armistice bien sûr a été évoqué, tout comme François Ratto, héros roquebrunois emblématique qui mourut à 16 ans. Dans cette conférence débordante d’informations, Jean-Claude Volpi a rappelé aussi le rôle de l’Italie, la cuisine de Blanche Imbert à Cabbé, les 1 370 morts sénégalais, l’activité du 27e bataillon de chasseurs alpins, le retour des officiers et même la fête des poilus organisée dans la cité le 3 août 1919. Un tour d’horizon passionnant vécu par une petite assemblée qui a chaleureusement applaudi la prestation. (Photo L.B)