Une journée de l’arbre et des forêts prévue samedi
À l’initiative de l’Association pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune, Menton et environs (Aspona), des ateliers, conférences et ciné-débat seront proposés sur le thème
Aux arbres, citoyens ! Consciente du caractère essentiel de la végétation en milieu rural comme en milieu urbain, l’Aspona (Association pour la sauvegarde de la nature et des sites de Roquebrune, Menton et environs) organise samedi une journée consacrée à l’hôte de ces bois. Sur le territoire de Menton, essentiellement, mais aussi à Carnolès. La genèse de cette Journée de l’arbre et des forêts remonte à un an, quand le naturaliste Vincent Kulesza était venu débattre autour du documentaire «L’intelligence des arbres », à Menton.
« Développer des idées »
« Il nous avait convaincus qu’il fallait faire un séminaire des arbres. Le projet était très flou au début mais l’idée a germé et nous avons prévu une date », soulignent la présidente et la trésorière de l’association, Nadine Niel et Frédérique Lorenzi. Qui ont naturellement confié une partie des conférences à Vincent Kulesza. «C’est quelqu’un de captivant, de passionnant et d’habité. Lui s’intéresse surtout aux mythes, aux représentations. C’est un poète à sa manière. » Un poète qui sait que quand on parle d’arbre, il faut s’inscrire dans la durée. Et non dans une logique de court terme. Les plus remarquables du secteur étant, du reste, millénaires ou pluricentenaires. Pour venir à la rencontre des arbres mentonnais et aborder – sur site – le rôle qu’ils jouent dans la ville, un parcours pédestre est prévu à partir de la gare de Menton, à 9h30. « Le principe de la journée, c’est de développer des idées. D’avoir une interaction, de la réflexion. Des enseignants et quelques jeunes devraient venir » soulignent les deux représentantes de l’Aspona. Précisant que le cortège passera, entre autres, au niveau de la place d’armes, «capitale car elle est un enjeu de respiration ». Lors des ateliers animés par Jean-Pierre Clarac, professeur à l’École nationale supérieure du paysage de Versailles-Marseille, les participants pourront ainsi appréhender une logique simple : « quand les arbres font leur job, il y a moins de pollution, moins de bruit, moins d’eau – qu’ils absorbent ». Ceux que la marche aurait épuisés seront rassurés: c’est assis qu’ils pourront, ensuite, suivre deux conférences. Parmi lesquelles « Le paysage et le feu », consacrée au paysage ligure. « Il y a un attachement aux terres et une politique très différents d’ici. Les lopins de terre sont tout petits mais on ne s’en sépare pas. Ici, nous ne sommes pas dans la Côte d’Azur mais on vit comme si on l’était, alors qu’on est dans la Riviera. On devrait privilégier le modèle de la Riviera dei Fiori », notent
Nadine Niel et Frédérique Lorenzi. Ajoutant qu’une pétition concernant le plateau Saint-Michel circulera samedi. «On nous a annoncé que les travaux étaient terminés. Mais ils continuent. Nous avons demandé à ce que la mairie dénonce la DSP (délégation de service public), dans la mesure où le cahier des charges n’est pas suivi. On dépasse les bornes en termes de dégradations… » Pour défendre les arbres, il faut parfois prendre les armes… légales.