Toujours en lutte pour les magnolias de Verdun
Malgré les propos apaisants du maire Jean-Claude Guibal en conseil municipal – assurant à l’opposant Philippe Briand que l’Aspona « regrettait que les arbres doivent être coupés mais n’en
avait pas dit davantage» – les adhérents ne désarment pas au sujet des magnolias de l’avenue de Verdun. Pour eux, hors de question de toucher à l’ensemble de l’alignement, au motif que les arbres sont malades et que leurs racines sont enchevêtrées dans les réseaux. Mais le problème est (presque) plus de forme. Et les représentantes de l’association n’hésitent pas à parler de « coup de Jarnac ». Un revirement de situation qu’elles ne comprennent… ni n’acceptent. Avant que ne soit organisée la réunion publique relative aux travaux de l’avenue de Verdun – et que ne soit entérinée, à cette occasion, la décision de ratiboiser les magnolias – l’Aspona avait en effet été reçue en mairie, le 22 octobre. Pour parler de mobilités douces, à l’origine, bien que le débat ait rapidement bifurqué vers le thème arboricole. « Lors de cette rencontre, que nous n’avions pas demandée, le maire et ses équipes nous ont présenté deux scenarii. Dont un qui nous convenait parfaitement: la chaussée étant étroite, il s’agissait de la décentrer en enlevant des places de stationnement », expliquent Nadine Niel et Frédérique Lorenzi.
« Préserver l’alignement remarquable»
Sauf que cette option, prévoyant un maintien des arbres, n’a finalement pas été retenue. Mais que l’Aspona n’en a pas été avertie. Furieuses, les responsables ont écrit à l’association nationale ARBRES (Arbres remarquables: bilan, recherche, études et sauvegarde) pour les alerter du sort des magnolias mentonnais. Une réponse destinée à la municipalité n’a pas tardé à tomber. Évoquant un « alignement remarquable méritant d’être préservé de nombreuses années (...) dont la commune peut être fière ». Un spécialiste consulté par l’Aspona aurait pour sa part commenté que la ville risque de perdre une (ou deux) fleur(s) au classement dédié si une telle décision venait à être mise à exécution. L’Aspona, de son côté, fait feu de tout bois et compte bien profiter de la Journée de l’arbre et des forêts pour raviver le débat.