L’incroyable histoire du domaine de l’Ermitage Villeneuve-Loubet
Avant d’accueillir les enfants en difficultés, le lieu a hébergé les fils et filles des fusillés de guerre. Une histoire reconstituée demain lors des 50 ans de l’institut Henri-Wallon
Il y a des lieux prédestinés, emprunts d’une âme et d’une aura qui traverse les âges. Le domaine de l’Ermitage est de ceuxlà. Situé dans le quartier des Hautes Ginestières à Villeneuve-Loubet, il abrite aujourd’hui le centre médico social Henri-Wallon, qui fête demain ses 50 ans d’existence. 50 ans au service des enfants et adolescents de 4 à 20 ans en situation de handicap, déficients intellectuels ou présentant des troubles du comportement. « 50 ans de pratiques singulières au sein de cette structure collective chargée d’apporter une réponse personnalisée », résume Sabine Bousquel, la directrice de l’établissement.
« Compenser le pas de chance »
À l’occasion de cet anniversaire, l’un de ses salariés, Luc Pefau, a réalisé un documentaire sur le domaine et ses précédents occupants. Le film sera dévoilé demain aux enfants et leurs familles avant d’être diffusé sur la toile. L’homme, technicien de maintenance de profession, Le centre médico social Henri Wallon, installé depuis dans un écrin de verdure, avec vue sur la mer au coeur du domaine de l’Ermitage. Ce lieu a une histoire particulière : en , le maréchal Pétain acquiert les hectares de ce domaine. (DR)
passionné d’histoire et de patrimoine, est allé puiser dans les photos d’archives, interroger des témoins pour livrer un portrait objectif et neutre du lieu.
L’ancienne propriété de Pétain, confisquée par l’Etat pour accueillir les enfants des fusillés de guerre et déportés après la guerre [lire ci-dessous] est aujourd’hui
le lieu d’épanouissement des enfants en difficultés d’aujourd’hui. Un cadre privilégié, avec écrin de verdure et vue sur la mer, pour réparer les injustices, apaiser
les souffrances, et « compenser le pas de chance dans la vie » résume la directrice d’Henri-Wallon.