La Réunion: membres des forces de l’ordre blessés
Un policier a eu une main arrachée et quinze autres membres des forces de l’ordre ont été blessés plus légèrement à la Réunion en intervenant contre les violences urbaines qui frappent l’île paralysée par les « gilets jaunes ». Le policier, membre du GIPN, a eu la main arrachée lors de l’explosion accidentelle d’une grenade dans son véhicule alors qu’il était caillassé par de jeunes manifestants, a expliqué la préfecture, qui précise que parmi les autres blessés, on compte cinq gendarmes et dix policiers. « Il a perdu une main cette nuit. Nous le vivons mal, cela aurait pu arriver à n’importe quel policier. La situation devient très très compliquée. L’enchaînement des jours, les déplacements à droite, à gauche, c’est très compliqué », a réagi Idriss Rangassamy, secrétaire départementale d’Alliance Police. L’île a connu, mardi soir, une nouvelle nuit de violences, malgré le couvrefeu décrété par le préfet Amaury de Saint-Quentin de 21 h à 6 h, pour quatorze des vingt-quatre communes. Selon les chiffres de la préfecture de la Réunion, il y a eu trente-huit interpellations mardi soir, et au total cent huit depuis samedi. Les forces de l’ordre sont intervenues sur plusieurs zones chaudes : au Chaudron (Saint-Denis), au Port et à la Possession (Ouest) et à Saint-Gilles (Ouest) où des tentatives de pillage de commerces avaient lieu. Les manifestants ont lancé des galets et des cocktails molotov contre les forces de l’ordre. « Le couvre-feu a permis aux forces de l’ordre de réaliser leurs interventions en toute sécurité », selon la préfecture.