Falcao, un Tigre qui ne rugit plus vraiment
Jeunes acquéreurs ou seniors, il n’y a pas d’âge pour investir dans l’immobilier. En fonction des profils, l’accès au prêt bancaire évolue
Dans les deux cas de figure, que l’on emprunte jeune pour un premier achat ou qu’il s’agisse d’un investissement à partir de la soixantaine, le recours au crédit n’est évidemment pas une étape qui se règle en quelques signatures. C’est un fait, le profil le plus avantagé par l’achat à crédit d’une résidence principale est le secundoaccédant (quarantenaire en couple, avec une bonne situation professionnelle) qui, par la revente d’un premier bien, dispose déjà d’un apport significatif. Pourtant, la typologie des ménages évolue (carrières, revenus, envies) et l’appréhension des critères sociaux-professionnels par les organismes financeurs change également. Aujourd’hui, quel que soit l’âge, la solidité du dossier reste essentielle, mais surtout, des alternatives existent.
Investir jeune dans l’immobilier
Actuellement, les primo-accédants sont âgés, en moyenne, de 30 à 35 ans. Ces dernières années, de nombreuses mesures ont été mises en place pour faciliter leur accès à la propriété. Pourtant, plusieurs courtiers constatent déjà une tendance à la baisse dans les demandes de crédit, résultant des réformes concernant le prêt à taux zéro (recentrage des zones), ainsi que la suppression des APL accession. Ces évolutions représentent un frein pour les primoaccédants, dont l’apport personnel n’est pas toujours conséquent. Sans compter que leur profil est souvent plus risqué. Ils font donc l’objet d’un contrôle minutieux. Cependant, la fin de ce cycle ne signifie pas pour autant une impossible accession à la propriété. Encore aujourd’hui, les candidats ont compris que l’achat est judicieux, puisque la location devient de plus en plus onéreuse en zones tendues. D’ailleurs, les établissements bancaires offrent encore des conditions avantageuses et continuent à « séduire » les jeunes acquéreurs. C’est notamment le cas grâce à l’allongement des durées d’emprunt, qui compense en partie la hausse des prix de l’immobilier et la réduction des aides publiques. D’autres solutions, comme la création d’une SCI familiale peut être une façon d’aider les jeunes primo-accédants. En créant une société civile immobilière, dans laquelle les parents, l’enfant et son conjoint marié sont associés, les statuts peuvent prévoir de laisser au couple la jouissance du bien à titre gratuit et sa gérance. La société contractera ensuite un emprunt pour acheter le bien.
Des solutions pour les seniors
Il est encore possible d’emprunter après soixante ans. Certaines banques sont d’ailleurs particulièrement intéressées par les profils seniors puisqu’ils représentent une clientèle plus fiable, qui emprunte sur des durées plus courtes. Comme tout profil, pour contracter un crédit immobilier, ils doivent être en mesure de répondre à un certain nombre de conditions, dont la garantie financière. Cependant, à la différence des autres acquéreurs, le coût de l’assurance emprunteur pour eux peut devenir un vrai frein selon les ressources et l’état de santé (quitte à essuyer un refus). Les conditions d’emprunt pour les seniors sont les suivantes : avoir 85 ans à la fin du prêt, être en mesure de présenter un apport d’au moins 10 % du montant du prêt et contracter une assurance emprunteur (même si elle n’est pas obligatoire). D’ailleurs, si les tarifs de la banque sont trop élevés, il est possible d’être couverts par un autre organisme proposant une assurance (cf. loi Lagarde). Si ces formules ne conviennent pas, il reste encore des solutions comme le nantissement (gager un placement financier, assurance vie par exemple, en faveur de la banque), le prêt viager hypothécaire (emprunt d’une somme d’argent en échange d’une hypothèque sur un bien immobilier), le prêt hypothécaire cautionné (versement d’une caution en cas de décès ou d’invalidité et emprunt remboursé par mensualités). •