«Un choix audacieux»

Un père ex-international camerounais, des débuts en L à Nice à  ans (en ). Tout semblait tracé pour que Stéphane Bahoken s’impose sur sa terre natale. Malgré un doublé contre Montpellier, le buteur a dû s’exiler, d’abord en National à Strasbourg (-), avant de retrouver l’élite avec le club alsacien l’an passé. Cette année, il a gagné ses galons de titulaire avec Angers. Samedi, il a marqué son quatrième but contre Nantes (-).

Quel regard portez-vous sur votre début de saison ? Je le trouve plutôt satisfaisant, même si je peux faire évidemment mieux. J’ai marqué quatre buts mais je peux être plus efficace, plus décisif dans la dernière passe. J’ai eu une blessure au mollet il y a plusieurs semaines qui m’a un peu freiné, mais je reste sur des performances intéressantes et je sens que je monte en puissance. Angers est un très bon club, avec de belles infrastructures, un beau projet, et j’ai envie de lui rendre la confiance qu’il m’a donnée. J’engrange aussi de l’expérience avec la sélection camerounaise : j’ai marqué contre les Comores en septembre, j’étais titulaire contre le Brésil la semaine dernière. Au contact de sélectionneurs comme Seedorf et Kluivert, on ne peut que progresser et se donner à fond. STÉPHANE BAHOKEN, buteur contre Nantes samedi.

Vous aviez quitté Nice pour rejoindre Strasbourg en National. Votre but était de retrouver la L ? Exactement. J’ai quitté Nice en , alors en L, pour m’engager avec Strasbourg, qui n’était pas à sa place en National. C’était un choix audacieux mais l’objectif était de jouer le plus possible. J’aurais pu rester à Nice et être en retrait, mais j’ai eu l’opportunité de rejoindre un club qui pouvait m’offrir plus de temps de jeu. Sur le plan sportif, ça s’est très bien passé puisque nous sommes remontés rapidement en L, en remportant deux titres de champion consécutifs (National et L). Preuve que c’était le bon choix.

Le PSG est toujours invaincu en L. Quelle avait été votre recette pour les faire tomber l’an passé ? Dire que j’avais une recette, ce serait un peu fort, mais je pense que pour l’emporter face au PSG, il faut jouer sans complexe. A ce moment-là, les Parisiens gagnaient tous leurs matches au moins par trois buts d’écart. Il ne faut pas y aller en reculant et jouer son football. Et surtout ne pas se donner d’objectif, c’est le meilleur moyen de se rajouter de la pression. Ce jour-là, je me suis donné à fond comme contre n’importe quelle équipe de L, et ça a payé.

Le regard des autres a changé depuis ce match ? Peut-être qu’on a été un peu plus pris au sérieux, oui. Mais ça restait un exploit, et par définition, c’est compliqué de le reproduire. En revanche, dans les médias, on a clairement senti la différence. Après la victoire contre le PSG, Strasbourg était plus mis en valeur dans la presse. C’est bientôt l’heure des retrouvailles avec Nice (le  décembre à l’Allianz), est-ce un match particulier pour vous ? Oui, forcément. J’y ai fait toute ma formation et disputé mes premiers matches de L. Revenir à Nice, c’est toujours une émotion particulière, avec un public extraordinaire. J’ai encore plein d’amis dans le sud, de la famille également, il y a un attachement certain avec la ville et le club. C’est là-bas que je me suis construit et j’y retourne toujours avec grand plaisir.

Comment trouvez-vous cette équipe niçoise, quelles sont ses forces ? Cette année, ils ont mis un peu de temps à démarrer, mais c’est normal avec un nouveau coach. Il faut toujours un peu de temps. Et puis toute la L le sait : Nice est une équipe composée de bons joueurs, intelligents, rapides et techniques. Ils sont également costauds défensivement et commencent à trouver un vrai équilibre. Ils restent sur de très belles performances, en particulier cette victoire nette face à Lille, leur

de rang j’ai vu, et ne sont plus très loin du podium. Ça va être un sacré client mais on croit en nos chances donc comme d’habitude on va tout donner pour faire un résultat.