Monaco-Matin

Virginie Basselot: «La cuisine, à la base, c’est quand même un métier de femme»

-

Virginie Basselot, chef exécutive dans le restaurant étoilé, le Chantecler.

Comment êtes-vous arrivée au Negresco ? Je suis originaire de Normandie, de Deauville plus précisémen­t. Je suis arrivée sur la Côte d’Azur grâce à une succession de coïncidenc­es. J’ai fait une grande partie de ma carrière à Paris. J’ai ensuite été sollicitée en , pour devenir chef exécutif de la Réserve à Genève. C’était l’occasion pour moi d’aller voir en dehors de la capitale. Et puis le Negresco m’a appelé à plusieurs reprises. Et je suis allée le visiter, car je ne connaissai­s pas vraiment bien la Côte d’Azur et j’ai adoré.

Que représente le Negresco pour vous ? C’est un endroit merveilleu­x, atypique et chargé d’histoire. J’aime beaucoup ces hôtels qui ne sont pas convention­nels. Il y a une ambiance et une atmosphère particuliè­re. Il y a quelque chose de différent. Peut-être que cela vient du fait qu’il ait été géré pendant de nombreuses années par une femme, avec un fort caractère, Jeanne Augier. C’est un honneur pour moi d’y travailler aujourd’hui et d’être un peu dans la continuité de ce qu’a fait cette grande dame pour et dans cet hôtel.

En , vous êtes distinguée comme étant le Meilleur ouvrier de France, vous êtes la deuxième femme à recevoir ce titre. Qu’est-ce que cela représente pour vous? Participer à ce concours, c’est assez personnel. C’est défendre des valeurs, c’est représente­r la cuisine française à travers le monde, avec beaucoup de rigueur et d’excellence, pour un partage, pour une transmissi­on. J’aime beaucoup ce que représente­nt les personnes qui ont été élues Meilleur ouvrier de France. J’ai eu l’occasion de travailler avec des personnes qui l’ont été et elles m’ont inspirées. D’ailleurs, au Negresco, il y a deux femmes qui ont été titrées Meilleur ouvrier de France en tant que gouvernant­es. Nous sommes donc trois dans le même établissem­ent à l’avoir eu.

Quelle est la place des femmes dans l’hôtellerie et la gastronomi­e ? La cuisine, à la base, c’est quand même un métier de femmes. Et puis si on regarde dans les années , c’est les mères qui tenaient les établissem­ents, même si certains hommes se sont mis plus en lumière dans ce métier. C’est pour ça que, par la suite, on a parlé d’un métier dit “d’hommes”. Mais les choses changent.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco