L’idée d’un ancien pilote pour baisser le coût du plein Coursegoules
Pierre-César Baroni a lancé, depuis la fin de sa carrière, une gamme de produits permettant de réduire la consommation d’essence des véhicules diesel et essence
Souvenez-vous. PierreCésar Baroni. Cinq fois vainqueur du rallye d’Antibes, record de l’épreuve. Cinquième du rallye Monte-Carlo 1996, au volant d’une Subaru Impreza, maculée des célèbres bandes jaunes sur fond bleu. La moustache a disparu mais la passion, elle, est restée intacte. Pierre-César Baroni ne court plus. Il est un pilote automobile à la retraite. Un féru de bagnoles, désormais chef d’entreprise, depuis sa résidence, nichée dans les plaines de Coursegoules. « Je ne suis pas chimiste mais par les courses et les teams que j’ai fréquentées, j’ai eu l’occasion de faire de nombreux tests et de m’intéresser de plus près à la technique, en parallèle de ma carrière, dans les années 90 ,explique-t-il. C’est pourquoi j’ai lancé et breveté une gamme de produits [Exel Motor] permettant de réaliser des économies de carburant. »
« Les gens ne s’occupent pas de leur moteur »
Pour schématiser, le procédé de Pierre-César Baroni consiste à verser une fine quantité d’additifs dans le réservoir du moteur, afin de nettoyer en profondeur ce dernier et lui redonner une seconde jeunesse. « La majorité des gens pensent à nettoyer l’intérieur de leur véhicule ou réparer leur carrosserie, mais ne pense jamais à s’occuper du moteur, se désole l’ancien dompteur de Renault 8 Gordini et de Lancia Delta. Et Pierre-César Baroni a gagné cinq fois le rallye d’Antibes.
comme la plupart prennent leur essence en grande surface, car moins chère mais de moins bonne qualité, les moteurs ont tendance à vieillir plus rapidement
et donc à consommer plus. » Un procédé simple, qui a, jusqu’ici, permis de traiter près de trois millions de moteurs en (Photo R.B.)
France et qui a bluffé les experts automobiles, fin 2010, lors d’une expérimentation menée par les équipes de Baroni. « Nous avons fait l’acquisition d’une Alfa Romeo avec 90 000 kilomètres au compteur. Un pilote essayeur a roulé pendant 25 000 kilomètres avec le véhicule en se servant à la pompe en grande surface et en parcourant des trajets en ville et sur l’autoroute, comme un usager moyen. «À la fin des 25 000 kilomètres, la consommation est passée de 6,6 à 6,9 litres aux 100. Nous l’avons ensuite refait, avec la même voiture et en y incorporant le produit. Résultat, au bout de 25 000 kilomètres, la consommation est repassée à 5,9 litres aux 100, soit la consommation de la voiture lorsqu’elle était neuve. »
Baisse significative de la consommation
Un traitement par an ou tous les 10 000 kilomètres qui permettrait donc une baisse significative de sa consommation. « En France, on ne dénombre pas moins de 18 millions de voitures diesel, dont 12 millions fonctionneraient avec plus de 100 000 km au compteur. Si l’on traitait ces 12 millions de véhicules, cela représenterait, en réduction d’émission de gaz à effet de serre, l’équivalent d’un millier de poids lourd de 40 tonnes alignés les uns après les autres, de Menton à Calais. On entend tous les jours que le prix de l’essence est trop cher. Mais pourquoi ne pas commencer à consommer moins en prenant soin de ses véhicules ? »