LA COLÈRE NOIRE DE L’UNION DES SYNDICATS
Alors que la Compagnie des Autobus de Monaco a révoqué délégués du personnel, l’USM a réuni plus d’une centaine de manifestants devant l’Inspection du Travail pour lui rappeler son rôle.
Un discours vindicatif. Contre l’Inspection du Travail mais aussi contre le patronat et le gouvernement. « Je leur conseille de ne pas prendre à la légère la colère qui monte et de mettre, dès à présent, la question du social en toute priorité, a prévenu Christophe Glasser, secrétaire général de l’Union des syndicats de Monaco. Dans le cas contraire, ce n’est pas une petite balade annuelle que nous coordonnerons dans les jours à venir, mais de vastes mouvements d’expression de cette colère. » Car si les manifestants d’hier étaient présents avant tout pour défendre le statut des délégués du personnel, dans le contexte de révocation de huit d’entre eux à la Compagnie des autobus de Monaco, d’autres sujets ont été abordés dans le discours et les discussions qui ont suivi. Tour à tour ont été dénoncés « la régression des salaires
», « l’expulsion de nos retraités des caisses sociales», «la rémunération du travail de nuit » mais aussi le repos hebdomadaire. Réponse de la Direction du Travail : « En ce qui concerne le travail de nuit et le repos hebdomadaire, le conseiller de gouvernement-ministre des Affaires Sociales et de la Santé, particulièrement attaché à la concertation, a organisé des réunions en vue de la préparation des projets de loi sur ces sujets. Les partenaires économiques et sociaux, dont l’USM, ont été régulièrement invités. Le gouvernement a recherché des solutions équilibrées et à l’issue de ces réunions de concertation, des arbitrages ne répondant pas intégralement aux attentes de l’USM ont été rendus par le gouvernement. Nous confirmons que, pour le gouvernement, le dialogue social demeure une priorité. Didier Gamerdinger oeuvre au quotidien en faveur de ce dialogue. »