Hyundai Kona EV : l’électrique qui tombe à pic
Au moment où les Français raffolent des SUV et où tout le monde n’a d’yeux que pour l’électrique, le Kona EV a tout pour réussir. Premier du genre à arriver sur le marché, il ne manque pas d’atouts
Quoi de neuf ?
En cette période d’augmentation des prix du carburants, les Français sont très largement incités à se tourner vers l’électrique. Pas simple : ces autos d’un nouveau genre sont encore chères et l’offre demeure pauvre. En lançant sur le marché le premier SUV compact zéro émission, Hyundai arrive au bon moment. Développé à partir du Kona thermique, commercialisé depuis un an, le nouveau venu est parfaitement dans l’air du temps. Surtout, il affiche un niveau d’autonomie de 482 km (619 en ville) inédit chez un constructeur généraliste. Si ce chiffre reste à vérifier lors d’un essai plus complet, il place le Kona EV au même niveau que beaucoup de voitures à essence. Voilà qui commence à devenir intéressant ! Comme avec toute électrique, il conviendra de gérer au mieux le temps de charge (de 1h15 à 10h selon le type de borne) et de bien préparer ses trajets au long cours. Car si le réseau de recharge s’étoffe peu à peu, les longs parcours en électrique ne sont pas encore des parties de plaisir. Extérieurement, distinguer la version EV du Kona relève du jeu des sept erreurs. On remarque à peine la calandre pleine, les jantes spécifiques et le monogramme «Electric» sur le hayon.
Au volant
Contrairement aux idées reçues, conduire une électrique n’a rien d’une punition. C’est encore plus vrai avec le Kona EV et ses grosses batteries de 64 kWh qui lui permettent de délivrer l’équivalent de 204 ch. L’air de rien, il se pose ainsi comme le premier SUV GTI ! D’ailleurs, Hyundai n’a pas hésité à nous inviter à le tester sur circuit en organisant un amusant challenge d’éco-conduite au centre Jean-Pierre Beltoise de Trappes (Yvelines). Notre mission : obtenir le meilleur rapport vitesse-consommation en utilisant la fonction « freinage régénératif modulable ». Traduction en français contemporain : utiliser les palettes situés derrière le volant pour actionner un frein moteur plus ou moins puissant (selon la position) et récupérer de l’énergie pendant la phase de régénération. Ce système, comparable au dispositif e-pedal de la Nissan Leaf, permet de récupérer de l’autonomie en cours de route. Assez malin et plutôt facile à utiliser. Nerveux et plaisant à mener, le Kona électrique offre un comportement équlibré en dépit d’une direction peu informative et d’un poids conséquent. Mais c’est bien la conduite zen qui lui sied le mieux, notamment avec un mode de conduite semi-autonome qui gère freinage et changements de trajectoires en fonction des lignes de la chaussée. Un confort et une sécurité incomparables, notamment dans les bouchons.