Cagnes: au ralenti en ville, sans entrave au péage
Une douzaine de véhicules ont ralenti la circulation dans le centre-ville entre 11 heures et midi, avant de rejoindre le groupe du bassin cagnois qui faisait péage gratuit sur l’A8
Cette fois, les « gilets jaunes » ont débarqué dans Cagnes. Arrivés vers 11 heures par le bord de mer, une douzaine d’entre eux, sous la houlette de Johnny Toulouse, ont causé des ralentissements dans la circulation en remontant jusqu’au péage de Cagnes. Ils y ont rejoint un autre groupe, constitué de « gilets jaunes » du bassin cagnois et beaucoup plus nombreux, qui tiennent le carrefour tous les jours et toute la journée depuis... une semaine ! En faisant parfois du péage gratuit comme toute la matinée d’hier depuis 10 heures. 11h15. Le maire de Cagnes arrive sur une visite de chantier programmée avec les riverains sur la voirie du quartier des Grands Plans. Il reçoit un coup de fil et annonce que les « gilets jaunes » sont au carrefour de l’exRN7. Des sirènes retentissent. Une personne victime d’un malaise est évacuée par les pompiers. Il s’agit de la fille de Johnny Toulouse, un peu perturbé par cet imprévu. Peu après, son cortège de quatre voitures et de quelques motos est au niveau de la place De-Gaulle, puis se gare square Bourdet, devant la gare routière... et la police municipale. Sans bloquer la circulation, mais en la ralentissant. Vers midi, quand il arrive sur le rond-point du péage de Cagnes, une cinquantaine de « gilets jaunes » du groupe du bassin cagnois sont déjà là depuis 10 heures. Sachant leur intention de faire une opération « péage gratuit », la société Vinci autoroute a levé elle-même les barrières. Des gendarmes veillent au péage, tandis que les polices municipale et nationale se tiennent sur le rond-point.
Concert de klaxons en solidarité
Pratiquement tous les véhicules klaxonnent par solidarité avec les « gilets jaunes ». Ces derniers facilitent le passage d’un mariage, puis d’un camion de pompiers « Johnny voulait filtrer ou bloquer l’accès à l’autoroute, nous avons refusé », assure Lucie Formisano-Marfil, l’une des deux chevilles ouvrières du groupe du bassin cagnois qui « tient » le carrefour depuis une semaine. Au bout d’un moment, le cortège de Johnny repart vers le théâtre de Verdure de Nice d’où il est venu le matin. L’autre groupe, lui, a poursuivi son opération « péage gratuit » jusqu’à 18 heures. (Photo L. Q.)