Monaco-Matin

George Bush senior est décédé A travers les continents

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Les drapeaux étaient en berne aux EtatsUnis et au RoyaumeUni samedi en l’honneur de George Herbert Walker Bush, 41e président des Etats-Unis et père du 43e, décédé la veille chez lui au Texas. Il avait 94 ans. Des funéraille­s nationales sont en préparatio­n pour l’ancien président, une figure du parti républicai­n dont la mémoire a été saluée par l’ensemble de la classe politique américaine et par une myriade de dirigeants internatio­naux des XXe et XXIe siècle, de Mikhaïl Gorbatchev aux actuels dirigeants européens. Le président Donald Trump participer­a bien aux obsèques, a annoncé la Maison Blanche. Cette participat­ion est notable en raison de l’incident provoqué par l’une des dernières volontés de l’ancien sénateur républicai­n John McCain, qui avait expresséme­nt demandé à l’occupant du Bureau ovale de ne pas venir aux siennes. Donald Trump a décrété une journée de deuil national mercredi. Affaibli par une forme de la maladie de Parkinson, George H. W. Bush se déplaçait depuis des années en fauteuil roulant, sans jamais se départir d’un large sourire et de chaussette­s multicolor­es. L’une de ses dernières apparition­s en public remontait à l’enterremen­t de son épouse, Barbara, il y a sept mois.

Fin de la Guerre froide

Barack Obama lui avait rendu visite mardi, à Houston. Il avait rendu hommage à l’action diplomatiq­ue du président Bush pour « piloter la fin de la Guerre froide ». Le défi de J’avoue mon agacement devant le discours politiquem­ent correct entonné de façon touchante par toutes les parties prenantes des manifestat­ions qui se sont déroulées samedi dernier sur les Champs-Élysées avec des images de chaos qui ont fait le tour du monde. Je vous rappelle donc à toutes fins utiles les propos convenus qu’il faut tenir que vous soyez ministre, journalist­e ou « représenta­nt » (?) des « gilets jaunes » : les violences ne sont le fait que de quelques groupuscul­es principale­ment venus de l’extrême droite, quant au reste des manifestan­ts, ce sont des gens pacifiques animés des meilleures intentions. Fermez le ban. D’ailleurs, si, simple passant, un micro se tend vers vous pour illustrer ce qu’on appelle un micro-trottoir, je vous conseille instamment, pour votre propre sécurité, de vous référer à ces éléments de langage. Palsambleu, va-t-on enfin dire la vérité et reconnaîtr­e

gouverner, a dit Barack Obama, est qu’on est rarement félicité quand rien ne se passe. « Or c’est bien quand rien ne se passe », a-t-il plaisanté. Le programme des funéraille­s d’Etat n’avait pas encore été annoncé hier. Le dernier président américain mort était Gerald Ford en 2006. Le président Bush n’a fait qu’un seul mandat. Alors vice-président de Ronald Reagan, il avait été élu en 1988 mais rejeté par les que derrière la façade des témoignage­s sympathiqu­es, le mouvement est traversé par les luttes d’influence féroces d’une multitude de petits chefs, des jalousies abominable­s, des haines inextingui­bles, que les appels au meurtre se multiplien­t sur les réseaux sociaux, que ceux qui tentent de parler un langage de raison sont menacés verbalemen­t et physiqueme­nt ? Certes, il y a des gens sincères qui ont de bonnes raisons de se mobiliser mais ils sont en passe de voir dévoyer leur indignatio­n par des boutefeux manipulate­urs, ivres de pouvoir et de notoriété. Tout est à craindre.

Les sondages confirment le soutien populaire au mouvement des « gilets jaunes ». L’étonnement ne vient pas de ce score élevé mais qu’il se trouve encore quelques irréductib­les Gaulois – un Français sur quatre – pour ne pas les soutenir ! En effet, la contestati­on s’exprime (Photo MaxPPP) électeurs quatre ans plus tard, qui lui avaient préféré un jeune démocrate du nom de Bill Clinton. Ses quatre années au pouvoir sont marquées par la première guerre du Golfe. A la tête d’une coalition de 32 pays, il chasse les troupes irakiennes de Saddam Hussein hors du Koweït lors d’une guerre de quelques semaines en 1990. Il renonce alors à poursuivre le conflit jusqu’à Bagdad pour renverser le dirigeant irakien. En politique intérieure, il est affaibli par la rupture d’une promesse de campagne. Il avait pris l’engagement solennel de ne jamais augmenter les impôts... ce qu’il n’a pas pu respecter. George H. W. Bush était né le 12 juin 1924 à Milton, dans le Massachuse­tts. Issu d’une riche famille, il avait rejoint l’US Navy pendant la Seconde guerre mondiale, devenant aviateur à 18 ans. Son avion fut abattu par les Japonais en 1944 au-dessus du Pacifique. Il entreprit ensuite une brève carrière dans l’industrie pétrolière, avant d’être élu au Congrès. Il fut patron de l’agence de renseignem­ent CIA avant de devenir le vice-président de Ronald Reagan.

de manière très habile par des témoignage­s de personnes en réelle difficulté. La plupart s’expriment avec dignité et retenue : ici un retraité modeste, là, une mère de famille vivant d’allocation­s ou comme sur le plateau de David Pujadas, une aide-soignante qui s’inquiète pour l’avenir de ses filles. A moins d’avoir un coeur de pierre, comment ne pas être ému par un discours aussi incarné loin des banderoles politicien­nes des défilés syndicaux ? C’est là qu’est le piège tendu à l’opinion par une médiatisat­ion purement compassion­nelle. Car il faudra bien un jour redescendr­e au niveau des réalités. Évidemment, ce serait formidable d’augmenter les retraites mais dans un régime solidaire par répartitio­n, cela diminuerai­t ipso facto le salaire des actifs. Au passage, rappelons qu’un retraité de  ans supportait un taux global de cotisation vieillesse de ,% quand il avait  ans alors que son fils au même âge se voit retenir… ,% sur son salaire ! Évidemment, ce serait formidable d’augmenter massivemen­t le SMIC, mais qui subirait le choc de plein fouet ? Les PME et surtout celles qui maillent le territoire rural. Évidemment ce serait

formidable d’augmenter le RSA et les allocation­s vieillesse, chômage ou handicapé, mais la France est déjà la championne du monde des prélèvemen­ts sociaux. Évidemment, évidemment... On comprend alors mieux le refus des porte-parole du mouvement de rentrer dans des concertati­ons qui les mettraient au pied du mur.

Il était inévitable pour les raisons que j’évoquais précédemme­nt que la tentative de dialogue entre le mouvement des « gilets jaunes » et le gouverneme­nt tourne «eneaude boudin ». Dès qu’un leader s’autoprocla­me, il est au mieux déconsidér­é, au pire menacé, lui et ses proches. La déclaratio­n d’un prétendu représenta­nt de la contestati­on nommé Jason Herbert a tourné au désastre quand il a avoué les intimidati­ons dont il a été l’objet de la part de ses « camarades ». Pour s’être rendu à Matignon, le pauvre est maintenant victime d’un véritable lynchage d’une violence inouïe sur les réseaux sociaux et il a conclu que sa vie était en jeu. Glaçant. L’exigence posée au gouverneme­nt de voir chambres du Congrès, l’ancien maire de Mexico (-) aura les coudées franches pour transforme­r le Mexique.

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L’ancien président George H. W. Bush est mort à Houston (Texas), entouré de ses proches.

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