Le prix de l’essence et la transition écologique
Transition écologique, la fracture. « Le premier point sur lequel Macron doit lâcher, c’est quoi? L’écologie», estime Florian. Il en est persuadé : « Si, le novembre, il avait baissé de centimes le prix du gasoil, aujourd’hui il n’y aurait plus personne dans les rues. » Damien, qui vit à Séranon et travaille dans un hôtel à Hyères, est, lui aussi,
remonté : « On nous parle de transports en commun alors que nous sommes isolés. Ce matin, j’ai mis h pour descendre jusqu’ici. Oui, le carburant fait vraiment partie du problème.» Damien rappelle qu’à Séranon, le premier rassemblement avait rallié personnes. « On était encore une centaine ce samedi. » Se tournant vers les parlementaires : « C’est peut-être anecdotique pour vous, mais à l’échelle de notre village, c’est beaucoup. Or, on n’a jamais vu un député sur notre rondpoint. » Cédric Roussel l’admet : « Oui, pour une commune de habitants, c’est énorme. » Mais Alexandra Valetta-Ardisson prévient : « Si c’est pour aller dans une manifestation où des collègues sont pris à partie, vous ne m’y verrez pas. Notre rôle, c’est de faire remonter l’information en participant à des rencontres, comme nous le faisons aujourd’hui. Nous sommes là pour trouver des solutions ensemble. » Pour Mickaël,
il est surprenant de promouvoir l’achat de véhicules électriques auprès de Français dont le pouvoir d’achat serait en berne. D’autant,
ajoute-t-il, que « lors des pics de consommation, on sait très bien que les équipements ne sont pas en mesure d’encaisser, notamment dans notre région ». Alexandra ValettaArdisson rétorque que « personne n’a dit qu’il fallait passer immédiatement à l’électrique ». Cédric Roussel précisant de son côté que « le solaire et l’éolien » doivent également être encouragés, de même que « le véhicule autonome », sujet sur lequel « un fonds a été mis en place pour que nos entreprises puissent mettre le paquet ».