Monaco-Matin

La chapelle du Borrigo raconte l’histoire du quartier

La chapelle Notre-Dame de Fatima souffle ses cinquante bougies ce samedi, son demi-siècle depuis que la première pierre a été posée. Une manière de se plonger dans l’histoire locale

- N.H.-F. nhasson@nicematin.fr

C’est une grande chapelle, nichée entre un immeuble de six étages et une maison individuel­le. Un édifice tout en longueur, qui ne se remarque pas au premier coup d’oeil. En plein coeur du Borrigo, la chapelle NotreDame de Fatima se fait discrète. Elle va pourtant être au centre de l’attention, ce samedi soir. La chapelle souffle ses cinquante ans, son demi-siècle depuis que la première pierre a été posée là, au 16, avenue des Acacias à Menton. Une projection de diaporamas permettra de se plonger dans l’histoire du lieu de culte, mais aussi dans celle du quartier.

« Point de repère »

Pour revenir aux sources de la chapelle, il faut remonter jusqu’au début des années 1960. À l’époque, le Borrigo n’est pas couvert, le cours d’eau file au milieu de ce qui est aujourd’hui un quartier résidentie­l tranquille. C’est la campagne. Une école celle des Primevères, est installée sur l’emplacemen­t de la chapelle. La messe est célébrée dans un local de l’établissem­ent. Tout commence à changer en 1963. Un nouveau groupe scolaire voit le jour juste en face: aujourd’hui, c’est l’école élémentair­e AnneFrank André-Guillevin. En août, le conseil municipal d’alors cède le terrain de l’école à l’associatio­n diocésaine. La première pierre de la chapelle du Borrigo est posée en 1968. Peu à peu, se bâtit un édifice « à la mode de l’époque, tout ce qu’il y avait de plus moderne », restitue Laure Dalmasso, habitante du quartier, paroissien­ne et qui racontera l’histoire de la chapelle et du quartier samedi. Dont cette anecdote : le projet initial prévoit la constructi­on d’un « superbe clocher », mais les fonds manquent, et « un voisin, un monsieur qui a 90 ans, m’a dit que les riverains ne voulaient pas de clocher pour ne pas entendre les cloches », poursuit celle qui est aussi responsabl­e du catéchisme. L’architectu­re est signée Honoré Toscan, qui dessine les plans gratuiteme­nt. Il prévoit plus de 500 places. Et même si la chapelle est « un peu froide », reconnaît Laure Dalmasso, elle devient « un point de repère dans le quartier ». Aujourd’hui, une trentaine d’enfants suivent le catéchisme le samedi aprèsmidi. Cette année, dix-huit se préparent à leur première communion. (Photo Cyril Dodergny)

Cinquante ans après, «la fréquentat­ion ne baisse pas », poursuit Laure Dalmasso, et « on se connaît tous ». Il y a aussi des baptêmes, des mariages, des enterremen­ts… bref, tout ce qui fait la vie d’un quartier. Un quartier qui a, beaucoup, beaucoup changé en un demi-siècle…

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Dans le Borrigo, la chapelle est un « pôle d’attraction », dit Laure Dalmasso.

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