Les mairies des villages au coeur du dialogue
(DR) qui était loin d’être plein – les «gilets jaunes» ont laissé quelques traces de leur passage au sommet du Mercantour, ici sur la nouvelle oeuvre d’art posée à l’arrivée du télésiège du Blainon. C’est à l’appel de l’association des maires ruraux de France que certains élus ont décidé d’ouvrir leurs portes, hier matin. Quelques heures pour recevoir les doléances de leurs administrés avant d’en livrer un compte rendu au préfet et aux parlementaires. Pour les faire remonter au gouvernement. «Et avec le souci d’avoir des réponses», appuie le maire de Guillaumes, Jean-Paul David, qui souligne l’importance d’avoir «ouvert le dialogue. Nous remettons la commune au centre de tout ce qu’il se passe». «Des mairies étaient ouvertes dans toutes les vallées comme à Roquebillière, Belvédère, Rigaud ou encore Beuil», pour- suit celui qui est aussi représentant de l’association des maires ruraux de France. «La participation n’a pas été merveilleuse mais peut-être par manque de communication», constate le maire de Roquebillière, Gérard Manfredi qui a pu rencontrer, avec quelques-uns de ses élus, une quinzaine de personnes. «La très grande majorité est anti-Macron et très pessimiste au regard de la situation, tente-t-il de résumer. Ils disent que le pays va très mal et que la situation a empiré avec Macron mais que cela (DR)
n’exempt pas les présidents précédents.» Suppression de taxes, revalorisation des retraites et du Smic, défiscalisation des heures supplémentaires, situation de l’hôpital, directives européennes, égalité de tous face à l’impôt, suppression des niches fiscales, etc. «Les gens veulent être écoutés et surtout entendus», rapporte Gérard Manfredi. «Ça leur donne envie de dialoguer, appuie Jean-Paul David. J’ai beaucoup reçu de gens qui sont venus dire ce qu’ils avaient sur le coeur, qui sont venus parler de leurs problèmes en général.»