Boutsen Aviation revient avec commandes sur le feu
L’ancien pilote de Formule Thierry Boutsen, reconverti dans l’aviation d’affaires, mène sa société avec la même humilité et la même rigueur qui lui ont permis d’avaler l’asphalte en compétition dans les années -. Sa stratégie pour gagner des marchés est d’ailleurs calquée sur celle entre pilotes et ingénieurs dans les paddocks. A Monaco, les neuf employés travaillent ainsi dans
« une ambiance de salle de marché ». « On regarde tout ce qui se passe, ce qui est mis en vente et vendu, les avantages et inconvénients de chaque avion. Quatre personnes ne s’occupent pratiquement que de ça chaque jour. »
Objectif : « Tout maîtriser ».
« On a même vendu un avion à des Esquimaux ! »
La méthode : compiler et analyser un maximum de données, puis ajouter une patte humaine et une garantie éthique. Un talent converti par certaines transactions insolites. « On a même un jour vendu un avion à des Esquimaux ! Ils ont débarqué à Paris habillés en esquimaux, ils cherchaient un appareil bien précis et savaient qu’on l’avait. »
Déjà représenté par un agent à New Delhi – comme à Dubaï et Moscou –, Thierry Boutsen a atterri sereinement au pays de Gandhi avec la délégation du MEB. «Le marché indien est tout petit ! Pour , milliard de personnes, il doit y avoir jets, pas plus. Aux ÉtatsUnis, il y a entre et jets pour millions de personnes. C’est un marché qui s’éveille. » Plusieurs indicateurs confirment cette évolution selon Atiesh Mishra, qui représente et développe Boutsen Aviation, en exclusivité, de l’Inde à l’Indonésie, en passant par le Vietnam et Singapour. marché pour les compléments et les produits diététiques car on constate une forte augmentation de l’obésité, qui devient une pandémie avec une grosse augmentation des diabètes de type 2. » Autre surprise, la jeunesse des interlocuteurs : « Personne n’avait plus de 30 ans ! Et de vraies idées, notamment sur la formation des médecins comme on fait en Europe. »
Avant de conclure, reste désormais à dealer avec une législation différente de l’Europe en termes d’enregistrement des produits, de plus dans un État fédéral. « Les gens commencent à prendre l’avion en charter et les aéroports sont tellement bondés et sécurisés que les classes moyennes et supérieures en ont marre, comme on l’a vécu en Europe ou aux ÉtatsUnisilyaouans.»
« Trois transactions en cours »
« En Inde, on n’a vendu que trois avions par le passé, sans avoir aucune aide de qui que ce soit. Là, on est en train de se faire connaître », précise Thierry Boutsen, déjà vendeur de avions dans pays.
« Le fait d’être sur place, ce qu’aucun autre broker n’a fait avant nous, aide beaucoup », avance l’ancien pilote, ravi de venir «enforce» avec le prince Albert II et le savoir-faire de l’équipe de Michel Dotta. Une émulation certainement source de contrats très prochainement. «On a trois transactions en cours en Inde. C’est très prometteur. »