Marquet : « continuer à jouer pour gagner »
Des derbys, Luc Marquet en a vécus beaucoup que ce soit comme joueur ou entraîneur, mais celui-ci n’a pas vraiment la saveur d’un choc entre proches voisins mais plutôt celui de la résistance à tout prix.
Luc, dans la période très difficile que traverse le club (- points, double
amende de et euros, plan d’apurement du passif sous deux ans et rétrogradtion à titre conservatoire),
comment garder l’esprit à la compétition ?
Tout simplement en restant concentrés sur chaque match, donner son maximum sans perdre en organisation. Il ne faut surtout pas penser à aller chercher la performance par dépit.
Votre expérience doit être essentielle dans cette situation exceptionnelle ?
C’est vrai que nous subissons tous cette situation. Ce n’est pas du tout le projet pour lequel je m’étais engagé et cela me désole, mais c’est ainsi et nous continuons à travailler dur. Alors j’insiste sur notre jeu et cela aurait pu fonctionner à Montpellier sans cette accumulation de fautes au service sur des balles de set et là-dessus, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes.
Qu’est-ce qui a vraiment changé depuis le retrait (volontaire) d’Arnaud Josserand et le départ de Ferens (libéré pour signer en Pologne) ?
Déjà, que je me retrouve seul pour diriger l’équipe et que l’absence de Ferens est fortement préjudiciable d’autant qu’il jouait le feu depuis son retour de blessure et qu’il apportait aussi beaucoup au groupe par son tempérament.
Comment affronter tous ces tracas ?
J’échange beaucoup avec mes joueurs, je reste à leur écoute et je leur démontre chaque jour que je suis avec eux. Après Nantes et le départ de Férens, je les ai réunis chez moi pour que chacun s’exprime. Dans un tel contexte, soit on s’assoit et on pleure en se posant en victime d’un événément qu’on n’a pas choisi, soit on prouve qu’on a de la valeur et on continue à jouer pour gagner.
Et vous avez opté pour ce deuxième choix ?
Nous sommes tous des compétiteurs et nous allons tout faire pour le prouver. Pour bien terminer cette saison, il faut parvenir à trouver une alchimie entre l’exigence et le plaisir. Les joueurs n’ont plus qu’à se livrer complètement et à regarder les Niçois droit dans les yeux.