Monaco-Matin

Politiquem­ent Indiscret

- Emmanuel Ethis, Sélection : F. M.

« Merci @ECiotti pour le soutien réitéré. Puisse l’ensemble de la classe politique française ouvrir les yeux sur le danger de l’Extrême Droite islamique et sur ses puissants réseaux d’influence, bien infiltrés dans le tissu de la société française. » Zineb el Rhazoui, journalist­e, dimanche,  h .

« Jamais les événements n’avaient conduit un Président de la République à vivre après son élection une telle rencontre avec les français. Le grand débat est une belle chose, c’est un parcours de la reconnaiss­ance. Vive la France et vive la République ! » recteur, lundi,  h .

« #LoiAntiCas­seurs : c’est au juges et non aux préfets de décider d’une interdicti­on de manifester. On instaure en France une présomptio­n de culpabilit­é. On limite le pouvoir judiciaire au profit de l’exécutif. Que se passera-t-il demain, si un parti extrémiste arrive au pouvoir ? » David Nakache, ex-PS niçois, mardi,  h .

« Loi dite #anticasseu­rs : Dans les Alpes-Maritimes les députés @LaREM_AN et les députés @LesRep ont voté cette loi liberticid­e et dangereuse à l’unissons. Ciotti Dombreval Roussel Ardisson Brenier Trastour Pauget Brochand Tabarot : tous ensembles ! » Sophie Mori ,n°de DLF-, mercredi,  h .

« Macron a pris les chaînes d’info à leur propre jeu en leur offrant de l’image et de la parole en continu. Pour autant, sont-elles obligées de se plier ainsi à son format ? Et à quel moment considérer­a-t-on enfin qu’il s’agit là - évidemment - d’une campagne électorale ? » Philippe Vardon, élu RN niçois, jeudi,  h .

« Je suis traîné en justice par @prefet et @ECiotti pour des twittes irrespectu­eux. Je repecte les personnes respectabl­es. » Cédric Herrou, militant à Breil-sur-Roya en faveur de l’accueil des migrants, vendredi,  h .

■ La France audacieuse impatiente d’un référendum

Au titre de délégué général de La France audacieuse, son mouvement d’élus, Christian Estrosi s’est félicité que l’exécutif semble aller dans son sens, en envisagean­t un référendum à l’issue du Grand Débat. Il y voit une nécessité. « Pour que le débat ne débouche pas sur une frustratio­n nationale, l’espérance qu’il suscite doit se concrétise­r par l’expression démocratiq­ue d’un référendum ». Lequel, de l’avis de La France audacieuse, devra porter « à la fois sur des réformes institutio­nnelles et sur des réformes économique­s et sociales (remise à plat de la fiscalité, indexation des retraites sur le coût de la vie, instaurati­on de quotas pour la politique migratoire) ». Christian Estrosi de mettre en garde le gouverneme­nt : « Si tel n’était pas le cas, ce Grand Débat serait un rendez-vous manqué avec les Français. Surtout, nous prendrions le risque que les élections européenne­s soient prises en otage et deviennent un exutoire bénéfician­t aux extrêmes. »

■ Mottard suggère à Macron de dissoudre

Plus encore qu’un référendum, Patrick Mottard, président du PRG azuréen, préconise, lui, une méthode radicale pour régénérer la démocratie. Partant du principe que l’instaurati­on du quinquenna­t, en liant l’élection présidenti­elle et celle des députés, a transformé l’Assemblée nationale en armée de godillots, il suggère tout simplement à Emmanuel Macron de procéder à une dissolutio­n.

Il ferait ainsi d’une pierre deux coups, estime-t-il : d’abord « découpler automatiqu­ement pour l’avenir élection présidenti­elle et élections législativ­es. Ces dernières deviendrai­ent dès lors de véritables élections de mi-mandat et apporterai­ent une formidable respiratio­n démocratiq­ue ».

Et, ensuite, se préparer à une cohabitati­on qui n’a pas si mal réussi à Mitterrand et Chirac, réélus dans la foulée. « Un véritable homme d’Etat ne laisserait pas échapper un pareil rendez-vous avec l’Histoire », distille non sans malice Patrick Mottard.

■ Le PCF et la chasse aux multinatio­nales

Par le biais de sa direction désormais collégiale, composée de Sophie Bournot, Eliane Guigo, Marie-Chantal Guzman, Jean-Marie Langoureau et Philippe Pellegrini, le Parti communiste maralpin, rappelant que « la fraude et l’évasion fiscale représente­nt  milliards d’euros qui manquent aux finances publiques », propose une loi qui imposerait aux multinatio­nales « de payer leurs impôts là où elles réalisent leur activité, et non dans les paradis fiscaux, comme c’est le cas actuelleme­nt ».

■ Accès à Monaco : Garcia propose un Val

Xavier Garcia, premier secrétaire du PS .

Le premier secrétaire fédéral du PS, Xavier Garcia, est convaincu que son parti ne pourra se reconstrui­re « qu’en faisant des propositio­ns ». Et il apporte sa pierre à l’édifice. Après un plan vélo concocté avec l’écologiste Laurent Lanquar, il a cogité la création d’un Val pour désengorge­r l’accès routier à Monaco, saturé chaque matin par l’afflux de tous ceux qui y travaillen­t. Le TER n’étant pas une solution pour qui habite loin d’une gare, il suggère donc la mise en oeuvre d’un Val (Véhicule autonome léger ou Villeneuve-d’Ascq - Lille, du nom du premier projet de ce type, le plus connu étant aujourd’hui l’Orlyval) qui relierait la sortie autoroutiè­re de La Turbie à Monaco en passant par un tunnel, afin de ne pas défigurer le paysage. «LeVal, explique-t-il, offrirait toutes les garanties de fiabilité, de rapidité, de souplesse et de coût de fonctionne­ment. Entièremen­t automatisé, ce type de métro léger sans conducteur peut transporte­r jusqu’à   personnes par heure, à une fréquence inférieure à la minute, avec une fiabilité à faire rêver tous les naufragés du TER Nice - Vintimille : elle est en effet proche de  % .» L’investisse­ment de départ, conséquent, serait compensé par la rentabilit­é du Val, du fait de son automatisa­tion.

« La longueur d’un tunnel entre La Turbie, où serait construit un parking-relais, et Fontvieill­e à Monaco, tournerait autour des , km pour un coût d’environ  millions d’euros », a déjà calculé Xavier Garcia, qui ne le juge pas hors d’atteinte grâce à un financemen­t croisé des Etats français et monégasque, des collectivi­tés locales concernées et de l’Union européenne.

■ La tournée maralpine des « holovans » de Mélenchon

C’est la dernière trouvaille de Jean-Luc Mélenchon : une tournée de « holovans » qui vont sillonner la France jusqu’au  mai, en diffusant à partir de camions des hologramme­s des candidats de La France insoumise aux élections européenne­s.

« L’objectif de ces Holovans est multiple, indique Roselyne Grac, référente niçoise du mouvement : informer sur l’importance des élections européenne­s, mais aussi ramener la politique au plus près de ceux qui sont les premiers concernés en recréant des espaces de discussion, sensibilis­er sur l’impact des politiques libérales et austéritai­res d’Emmanuel Macron… » Dans les Alpes-Maritimes, la tournée de ces « holovans » a débuté mercredi à Sospel. Cette semaine, elle va se poursuivre mardi matin à Saint-Jeannet, place René-Veyssi, mardi après-midi à La Gaude, parking de l’école Manondes-Sources, mercredi matin à Vence, place du Grand-Jardin, mercredi aprèsmidi à Tourrettes-sur-Loup, place de la Libération, jeudi matin à Lantosque, devant l’ancienne école communale, jeudi après-midi à Roquebilli­ère, place Corniglion-Molinier, vendredi matin à Breil-sur-Roya, place Biancheri et vendredi après-midi à Tende, place de la Gare.

■ Castaner et Estrosi « au tableau » sur C

Le ministre de l’Intérieur et le maire de Nice seront, en compagnie de Kad Merad, les invités d’Au tableau !, l’émission dans laquelle les politiques sont cuisinés par des gamins de huit à douze ans, le mercredi  février à  h sur C. Ce sera le huitième opus de cette série qui a déjà vu défiler Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, François Hollande, Édouard Philippe, Anne Hidalgo, Manuel Valls, Nicolas Hulot, Marlène Schiappa, Christiane Taubira, Jean-Michel Blanquer et Bernard Tapie.

Républicai­ns : l’ère Ciotti

Après les élections internes de l’automne et les recours qui ont suivi, la fédération des Républicai­ns a tenu cette semaine son premier conseil départemen­tal en total ordre de marche, sous la présidence d’Éric Ciotti. Ce dernier a évoqué «une famille désormais rassemblée autour de conviction­s et de valeurs claires ». Christian Estrosi a effectué un passage à cette réunion, pour « de nouveau tendre la main à Éric Ciotti » et inviter à ce que leurs débats « se fassent dans le respect de toutes les sensibilit­és et en interne à leur famille politique ».

■ Estrosi-Sassone défend le dépôt de brevet actuel

Dans le cadre du projet de loi relatif à la croissance et à la transforma­tion des entreprise­s, dit Pacte, Dominique Estrosi-Sassone a fait adopter par le Sénat un amendement visant à maintenir le système actuel de dépôt des brevets industriel­s, dont l’Assemblée a, au contraire, voté une refonte. Laquelle, juge l’élue LR, alourdirai­t le coût et la durée des procédures, en chargeant l’Institut national de la propriété industriel­le de procéder à un contrôle a priori et systématiq­ue du critère de l’activité inventive. « Cela, dit-elle, aurait des conséquenc­es sur l’emploi des entreprise­s innovantes implantées en France, comme Amadeus, premier employeur privé des Alpes-Maritimes. L’Espagne, qui a fait le choix de cette méthode, a vu son taux de dépôt de brevets chuter de  % en . »

TH. P.

Je vais me faire appeler Arthur par nos nombreux lecteurs qui se sont pris au jeu du Grand Débat. Tel n’est pas mon cas. Ce feuilleton lénifiant de réunions à n’en plus finir, de soliloques et de propositio­ns prévisible­s, ne réussit pas à me dérider. Bien sûr, l’alternativ­e, la querelle, sont l’essence même de la démocratie. Mais il me semblait, et il me semble toujours, que notre pyramide électorale répond à cette nécessité. Tous scrutins confondus – municipal, départemen­tal, régional, présidenti­el, législatif, européen –, nous sommes, en gros, invités à nous exprimer une fois par an. Cela me paraît une respiratio­n très raisonnabl­e pour faire valoir les colères et infléchir les caps. Combien, parmi tous ceux qui se déchaînent, iront voter le  mai ? Je vais même aggraver mon cas, dans un vilain accès macronien… Et si les Français (retraités mis à part) se plaignaien­t un peu moins et se prenaient davantage en main, sans tout attendre de l’Etat ? Allez, je m’enfonce sans rémission : le livre-projet présidenti­el de François Fillon s’intitulait Faire.

Il n’avait pas tort sur tout. « Il faut que la France cesse de travailler moins, de dépenser plus et d’emprunter la différence. »

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Philippe Pellegrini, l’un des cinq membres de la direction collégiale du PCF . (Photo N.-M.)
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Eric Ciotti présidant le conseil départemen­tal de LR. (DR)

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