Monaco-Matin

AS Monaco : un point et des regrets

La victoire semblait dans les pieds monégasque­s mais un penalty concédé en fin de match a gâché la prestation de la Mosson (2-2)

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Adeux minutes près, Monaco gagnait son deuxième match de suite en Ligue 1 et s’offrait une vraie bouffée d’oxygène au classement. Mais Kamil Glik a confondu le crâne de Skuletic avec le ballon et Montpellie­r a pris le point du match nul sur un penalty dans les arrêts de jeu à La Mosson (2-2). Jusqu’alors l’escouade de Leonardo Jardim avait réussi à dribbler la malchance et l’engagement héraultais. Même la sortie sur blessure de Golovin semblait oubliée. Pourtant, alors que le Russe se faisait soigner sur le bord de la pelouse, Montpellie­r a trouvé le moyen d’égaliser en supé- riorité numérique de quoi provoquer la colère de tout le banc asémiste et inciter Frank Schneider à expulser Leonardo Jardim.

La sortie de Golovin, parlons-en justement. Depuis début janvier, l’arbitrage français est pointé du doigt pour ne pas suffisamme­nt protéger les « artistes ». Cette fois, ce n’est pas Neymar ou Kehrer mais Golovin. Sa sortie sur blessure – a priori plutôt grave – sans aucun avertissem­ent à son agresseur reste un mystère.

La bataille jusqu’au bout

Avec le Russe sur le pré, la fluidité était au rendez-vous. On espère pour l’ASM que l’ancien meneur du CSKA Moscou n’a pas gravement rechuté (déjà arrêté deux fois pour une blessure à la cheville cette saison) car son profil est unique et il commençait enfin à justifier tous les espoirs et euros placés en lui.

Avant cela, on avait retrouvé le Monaco de Jardim. Une ouverture du score tôt dans le match, un bloc compact, placé bas, et des contre-attaques à gogo avec le trio Gelson MartinsGol­ovin-Rony Lopes. N’allons pas jusqu’à faire des parallèles avec l’équipe de 2017 mais le 4-2-3-1 d’hier a quelque chose de séduisant dans sa projection à la récupérati­on du ballon. Tout est encore tout neuf, tout beau, tout frais alors des imprécisio­ns existent, comme l’utilisatio­n de Falcao (impression que tout ça va un peu trop vite pour lui) ou celle de Fabregas à un degré moindre, soit les deux tauliers du onze de départ mais c’est sans doute une question de temps. Monaco a été bon et précis pendant la majorité de la rencontre mais ses temps faibles sont encore apocalypti­ques. Il a suffi que Montpellie­r rehausse un peu son engagement pour faire vaciller tout le bloc défensif. « On est trop naïf sur le premier but », souffle un cadre. Sur les deux réalisatio­ns héraultais­es, on a besoin de deux mains pour compter les erreurs individuel­les. Et il y en a pour tous les goûts : mauvais alignement, retard dans les duels, excès d’engagement, faute technique, mauvaise appréciati­on des trajectoir­es. Bref, un florilège de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on espère sortir de la zone rouge. En cas de victoire, Monaco pouvait se hisser à une « brillante » seizième place. Du coup, le club du Rocher reste englué dans la zone des barrages mais, pour le coup, l’état d’esprit semble positif et le collectif plus cohérent. La venue de Nantes samedi, mal en point pour des raisons extra-sportives, doit permettre à Monaco d’engranger des points car les journées défilent mais l’ASM reste engluée dans les bas-fonds du classement…

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 ??  ?? Pas verni Subasic sur le penalty de Delort. Une égalisatio­n sur le fil qui a fait rager les Monégasque­s.
Pas verni Subasic sur le penalty de Delort. Une égalisatio­n sur le fil qui a fait rager les Monégasque­s.

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