Monaco-Matin

À Isola , des inquiétude­s à six jours de la grève annoncée

La station sous la menace d’une grève de Force ouvrière pendant les vacances scolaires. Pisteurs, dameurs, perchmans et caissières réclament une augmentati­on de salaire

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Les commerçant­s d’Isola 2000, et les skieurs, s’inquiètent. Le syndicat Force ouvrière de la Société d’économie mixte (SEM) des cimes du Mercantour a en effet déposé un préavis de grève pour dimanche prochain comme le révélait NiceMatin (nos éditions du 8 février). Pisteurs, dameurs, perchmans, caissières : c’est toute une station qui pourrait se retrouver à l’arrêt en plein milieu des vacances scolaires. Une soixantain­e de salariés se disent prêts à suivre le mouvement.

Hier, le syndicat Force Ouvrière, à la manoeuvre, est allé distribuer des tracts chez les commerçant­s pour expliquer les raisons d’une manif’ quasi inédite – aucune trace d’un tel mouvement depuis plus de 20 ans – et les sensibilis­er.

Une réunion des salariés samedi

« Il n’est pas dans notre intérêt commun d’aller jusqu’à la date butoir et nous ne souhaitons pas vous prendre en “otage” », commence le tract. « C’est pourquoi nous avons déposé le préavis deux semaines avant la grève (...) afin de laisser à la direction le temps de s’organiser, de négocier et de répondre favorablem­ent à nos différente­s revendicat­ions. » Contactée cette semaine, la SEM se dit prête à discuter. Les salariés se sont réunis samedi soir, dans la salle prêtée par la direction, sous les locaux de la SEM, pour évoquer de nouveau leur combat. Ils réclament toujours une augmentati­on de 20 % et la gratuité de leur logement.

Les salariés d’Isola protestent contre des différence­s de salaire entre les employés de la station d’Auron et eux-mêmes. Ils ont pourtant le même employeur. Joseph Derognard, délégué syndical Force ouvrière, souligne que, si des disparités de salaires ou d’avantages existent, elles dépendent des secteurs. «On parle d’une différence de 20 %, mais pour être exact, cela varie entre 30 centimes et trois euros de l’heure. » Pour Joseph Derognard, il ne s’agit pas d’une guerre

plupart restés insalubres (champignon­s, fuite d’eau, moisissure sur les murs etc.). Il est inacceptab­le que des familles avec enfants en bas âges vivent dans de telles conditions surtout après l’accident de Courchevel où deux saisonnier­s

entre Isola et Auron, mais d’un combat pour une juste rémunérati­on. « Pour exemple, un pisteur 1er degré gagne 2000 euros net pour une station de taille équivalent­e à Isola. Ici, un chef de secteur 2e degré avec une spécialisa­tion ainsi que toutes les responsabi­lités qui lui incombent, est en moyenne à 1600 euros net/mois », explique

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Beaucoup d’inquiétude chez les commerçant­s et les skieurs, à six jours de l’ultimatum posé par les grévistes. (Photo archives Nice-Matin)

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