Monaco-Matin

Nice : l’art du rebond

Comme à l’aller, le Gym a battu Lyon au prix d’une grosse prestation collective dans l’engagement et la solidarité. Un succès qui lui permet de toujours croire en l’Europe

- WILLIAM HUMBERSET

Le Gym a donc toujours ce don pour répondre présent quand on ne l'attend pas. Cette faculté de se redresser après un rendez-vous manqué aussi. Comme à l'aller, Nice a soigné son mal de tronche après un 4-0 en battant Lyon, le 3e de L1 et futur adversaire du Barça en Ligue des champions. Un succès acquis au prix d'une cohésion et d'un sens du sacrifice et de l'engagement retrouvés. « On a fait le

même coup qu'à l'aller en faisant un match sérieux, on a été mis en difficulté mais on est restés concentrés. On a été solidaires, on a bien travaillé tactiqueme­nt », se réjouissai­t Patrick Vieira. Bruno Génésio avait, lui, la désagréabl­e sensation d'avoir subi un deuxième hold-up en quelques mois avec 52 frappes tentées sur l'ensemble des deux matchs. « On prend zéro point contre une équipe qui s'est créé trois fois moins d'occasions que nous sur un seul match. »

Vieira :

« La réponse que j'attendais »

Pourtant, hier, Vieira n'avait pas reconduit le 35-2 lancé au Groupama Stadium, lors du succès aller.

« Parce qu'on voulait se donner les chances de gagner le match. On était à domicile, on ne voulait pas passer 90 minutes à défendre. Et on savait qu'avec Myziane, Ganago et Allan, on aurait des bons coups à jouer devant. »

Une transversa­le de Dante et une bonne récupérati­on haute de Walter et Ganago donnaient raison au champion du monde 98 dans les dix premières minutes. Et avec un brin d'applicatio­n supplément­aire dans le contrôle, Saint-Maximin pouvait encore profiter de la qualité de jeu long de Dante, l'omniprésen­t capitaine brésilien (31'). A la hauteur de l'engagement dans l'entrejeu, meilleur que Lyon dans les sorties de balle, le Gym souffrait en revanche face à la vitesse des enchaîneme­nts offensifs rhodaniens. Même s'ils n'ont pas tout bien fait, Saint-Maximin et Myziane en ont fait plus dans le repli défensif après la pause et ça s'est ressenti. Moins exposée, la ligne défensive a concédé moins d'espace et Benitez a de nouveau rayonné sur les quelques tirs cadrés lyonnais. Avec ce dixième clean-sheet de la saison, le Gym talonne le PSG dans ce registre en L1 (12). « L'équipe a fait un grand match au niveau de l'intensité et au niveau tactique. C'est la réponse que j'attendais », a poursuivi Vieira.

L'Europe, un rêve toujours en marche

Après Lille, c'est un autre pensionnai­re du podium que Nice a épinglé à la maison. Un six sur six de prestige contre l'OL qui permet aux hommes de Vieira de revenir au coudeà-coude avec Montpellie­r, Saint-Etienne et Marseille dans la course à la 4e place.

« C'est très serré. On regarde devant, mais on regarde derrière aussi », temporise le coach azuréen, conscient qu'il venait de terminer le match avec Pélican et Wade, deux gamins méritants de la réserve de N2, quand son homologue lyonnais a fait tourner avec Terrier, Tété et Cornet. Pas forcément armée pour l'Europe, parfois

sur un fil à l'image du dernier quart d'heure, son équipe est pourtant en course. Et quand elle se donne les moyens d'y croire, elle est capable de réaliser de belles surprises.

 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Walter Benitez a été l’un des grands bonhommes de la rencontre, hier face aux Lyonnais. Comme à l’aller où il avait réalisé neuf arrêts.
(Photo Jean-François Ottonello) Walter Benitez a été l’un des grands bonhommes de la rencontre, hier face aux Lyonnais. Comme à l’aller où il avait réalisé neuf arrêts.

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