La Marine de Toulon, star du film Le Chant du Loup
Omar Sy, Reda Kateb, Mathieu Kassovitz... Toute l’équipe du film a présenté au cinéma Pathé La Valette le long-métrage devant de nombreux sous-mariniers dont certains ont été figurants
C’est une superproduction qui n’échappera à personne, le 20 février, date de sortie nationale. Le Chant du Loup affiche un casting première classe avec Omar Sy, Reda Kateb, Mathieu Kassovitz et François Civil. Un quatuor d’acteurs dirigé de main de maître par Antonin Baudry, le réalisateur, entre la base navale de Toulon, le large d’Hyères et Brest. Hier après-midi, le long-métrage a été projeté au Pathé La Valette devant plus de 60 sous-mariniers toulonnais. Certains d’entre eux ont été figurants ou consultants sur le film. Tous ont reconnu leur quotidien et leur engagement durant ces deux heures d’intrigue intense.
Tournage à Toulon et sur l’île du Levant
Le Chant du Loup raconte l’histoire d’un marin (François Civil) qui a l’oreille absolue et perçoit tous les sons de son environnement. Utile pour ce militaire d’exception engagé à bord d’un sous-marin nucléaire français. Mais une erreur va lui être fatale et plonger l’armée au bord d’un conflit mondial. La dissuasion nucléaire est au centre de ce film où on retrouve Omar Sy, Reda Kateb et Mathieu Kassovitz à contre-emploi complet : tous officiers de la Marine, fiers de leur uniforme, et intraitables parfois.
Toulon et Brest sont omniprésents dans le film. Les deux ports militaires servent de décor à cette intrigue où se mêlent effets spéciaux et vues du large sublimes. Pendant plusieurs mois, l’équipe a tourné de multiples scènes dans la base navale, sur la presqu’île de Giens et au large d’Hyères, sur l’île du Levant.
« Tout a démarré par ma découverte d’un sous-marin dans votre rade. J’ai été subjugué », confie Antonin Baudry, dont c’est le premier film.
« Amitié et devoir »
« Ce projet est donc né d’une passion où je me suis dit : c’est un monde très fermé. Ouvrons-le au public. Un sous-marin, c’est tout petit mais il s’y trouve un microcosme de la France d’aujourd’hui. J’ai donc bâti une histoire où se mêlent amitié, discipline, confiance et devoir. La Marine nous a accueillis avec bienveillance et a permis que le scénario colle au maximum avec la réalité ».
Le large de Toulon a été filmé sous toutes les coutures, rendant l’immensité de la Méditerranée bluffante à l’écran.
Filmé « à l’américaine », Le Chant du Loup tient le spectateur en haleine (moins la spectatrice car c’est quand même un film très masculin). Du début à la fin, on embarque volontiers en apnée dans ces deux sous-marins où (sur) vivent des équipages français très réalistes. Une réussite en bleu marine.