Radicaux : les routes d’Hervé Cael et Patrick Mottard se (re)séparent...
Après les présidentielles, fin 2017, radicaux de gauche et de droite ont tenté de rebâtir leur unité, après leur scission de 1972, en portant sur les fonts baptismaux le Mouvement radical, social et libéral. Au plan national, Laurent Hénart, président du Parti radical, et Sylvia Pinel, présidente du PRG, en ont pris la coprésidence. Dans les Alpes-Maritimes, celle-ci a été assurée par Hervé Cael (PR) et Patrick Mottard (PRG). C’était prévisible, ces attelages viennent d’aller au fossé. Sylvia Pinel comme Patrick Mottard ont décidé de déserter l’aventure pour renouer avec leur parti d’origine.
« La greffe n’a jamais pris, justifie l’ancien élu niçois. Nous avons eu le sentiment d’une entreprise d’absorption des radicaux de gauche par le Parti radical valoisien. Localement, notre collaboration était de toute façon vouée à l’échec, dans la mesure où les Valoisiens sont engagés derrière Christian Estrosi à Nice, alors que nous souhaitons offrir une alternative de gauche aux électeurs. »
Congrès le mars
Pour Hervé Cael, les défections de Sylvia Pinel, Patrick Mottard et d’autres radicaux de gauche ne signent pas, pour autant, la mort prématurée du MRSL.
« La fusion des radicaux reste d’actualité, pose-t-il. Seule une partie des radicaux de gauche a décidé d’y renoncer. D’autres veulent continuer sur cette voie, à l’instar de l’ancien ministre radical de gauche Jacques Mézard. Un congrès national aura d’ailleurs lieu le 9 mars pour élire notre nouvelle direction, sur les valeurs radicales que sont la liberté, la laïcité et l’Europe. » Dans les Alpes-Maritimes, une nouvelle direction va également être installée, très vraisemblablement autour d’Hervé Cael, qui sera candidat à la présidence. Ce dernier insiste sur sa volonté de réunir diverses sensibilités radicales : « Nous n’avons pas mené une OPA sur le PRG. La preuve, c’est que Chantal Maimon, ancienne élue PRG de Mandelieu, reste parmi d’autres à nos côtés. Nous croyons plus que jamais à une formation centrale dans notre offre politique. Les européennes sont un combat important pour nous. Les municipales, pour l’instant, ne sont pas d’actualité. Nous nous déterminerons en fonction des projets. »
Municipale à Nice : Mottard disponible
De son côté, Patrick Mottard, qui fut à deux doigts de devenir maire de Nice en 2001, battu de 3 500 voix seulement par Jacques Peyrat, ne veut pas laisser la municipale de Nice se réduire à un duel Estrosi - Ciotti. « Il existe un espace politique entre les deux », estime-t-il. Lui se dit « disponible pour contribuer à ce qu’il se passe quelque chose d’intéressant, sans être forcément tête de liste. Il faut, à gauche, réduire les ego et grossir les troupes ».