« L’humain a disparu »

E*OFFRE VALABLE POUR LES 300 PREMIERS

« Le professionnalisme a fait des joueurs, des robots. Regardez-les. Ils sont tous pareils. Clonés. Sans personnalité ni caratère. Soudés par un projet de jeu uniforme. Ce sont des salariés du rugby. Ils ne se rendent même plus compte qu’ils sont des privilégiés. Quand ils s’arrêtent devant un micro, ils disent : ‘’J’ai fait le job !’’ Le job : ils s’entraînent trois heures par jour et ne méritent pas ce qu’ils gagnent. Ah, physiquement, il sont prêts. Encore que l’Anglais l’est plus encore... Mais ils ont tout dans le moteur. Y’a pas de volant. Dur de les conduire d’un point à un autre. Ils ne savent plus prendre une initiative ou des responsabilités. Je n’évoque même pas la créativité, elle s’est envolée depuis belle lurette. Ils sont grands, beaux, forts et muets. Pas un n’a ouvert la bouche pour alerter : ‘’Oh coach, oh président, on va dans le mur !’’

Ils ne savent plus se dire les choses en face. Le rugby, aujourd’hui, ce sont des stats. L’humain a disparu. L’envie de se battre pour son pote. On a perdu notre rugby et notre latin. Marcoussis est une ferme de stabulation. »

. « Novès, Brunel, X ou Y : c’est pareil. C’est pas le coach qu’il faut changer, c’est le système. Jusqu’à la façon de penser. Le rugby, c’est l’excès : avant, pendant et après. » . « Place aux jeunes. Il faut remettre de la vie, de l’envie. Serge Blanco n’est pas passé par un centre de formation. Pour lui, le rugby, ce n’était pas des heures de développécouché. Mais il avait la tête, le mental. »