Politiquement Indiscret
« Les mentions “père et mère” remplacées par “parent ” et “parent ” dans les formulaires scolaires : ceux qui auront contribué à tuer le sens des choses devront un jour répondre du fait qu’ils ont tué les choses elles-mêmes. »
Gaël Nofri, élu niçois DVD, mercredi, h .
« Quand tu envoies un hélicoptère en Himalaya pour étouffer une affaire, tu finis @Defenseurdroits. Quand tu profites de tes fonctions pour enrichir ta compagne, tu finis Président de l’@AssembleeNat. Quand tu es condamné pour prise illégale d’intérêts, tu finis au @Conseil_constit. » président niçois d’Anticor, mercredi, h .
« Alain Juppé n’a pas souhaité désigner son successeur, la France n’étant “pas en monarchie”. Décision pleine de sagesse et respectueuse envers les Bordelais. Un bon sens bien trop absent dans le . »
cadre LREM de Tourrette-Levens, jeudi, h .
« Il y a celui qui pleure parce que son usine ferme, son entreprise coule, et pointe au chômage. Et puis il y a celui qui pleure parce qu’il accepte un poste de son plein gré à € par mois. Arrêtez m sur les larmes de crocodile de #Juppé, svp. »
LR : Luca chapitre Segura
L’ambiance ne s’est pas franchement détendue, chez Les Républicains, entre Macron-compatibles et Macronréfractaires… Lionnel Luca, le maire de Villeneuve-Loubet, a peu goûté que son homologue de Saint-Laurent, Joseph Segura, accueille le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, désormais marcheur, qu’il avait soutenu en lorsqu’il était candidat à la primaire de la droite.
« En organisant un pseudo-débat sélectif et en s’affichant avec un ministre du gouvernement qui porte la lourde responsabilité de la crise sociale actuelle par sa politique fiscale désastreuse, le maire de St-Laurent-duVar bafoue les électeurs et militants LR en entretenant une confusion politique qui ne peut qu’aggraver la défiance envers les élus, dit Luca. Une clarification s’impose désormais car on ne peut être un élu ‘‘be and be’’ pour ratisser large et tromper ceux qui vous soutiennent ! »
Département : ça tourne !
Eric Ciotti, président de la commission des Finances du Département, et Anne-Marie Dumont, vice-présidente en charge de la Culture, ont assisté lundi au tournage d’un épisode de la série Section de recherches, place Garibaldi à Nice. Le Département des Alpes-Maritimes a en effet soutenu le tournage de cette série, lui apportant une aide totale de euros depuis . Depuis , à travers la création d’un Fonds de soutien aux programmes cinématographiques et audiovisuels, en partenariat avec le Centre national du cinéma, le conseil départemental a accompagné projets pour plus de millions d’euros, « soit près de millions d’euros de retombées économiques estimées sur notre territoire », a vanté Eric Ciotti.
■ Taxe d’habitation : scénario de compensation
Le gouvernement continue à cogiter sur la recette qui remplacera la taxe d’habitation pour les maires. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a confirmé une piste déjà évoquée, lors de sa venue à Saint-Laurent-du-Var, vendredi. « La partie déjà supprimée est intégralement compensée pour les maires sous la forme d’un dégrèvement : l’Etat paie à la place du contribuable local. Et nous avons ouvert la réflexion avec eux pour regarder les modalités de compensation une fois la taxe d’habitation entièrement supprimée. Elle sera bien sûr totalement compensée. La redescente vers les communes de la taxe foncière des départements fait partie des options. »
Injey se réjouit des reculs…
Le communiste niçois Robert Injey se réjouit de la convergence des luttes autour des « gilets jaunes ».
« Des idées de progrès social, hier portées par quelques organisations syndicales ou politiques, sont aujourd’hui bien plus partagées qu’il n’y paraît, à l’image de l’exigence du rétablissement de l’ISF. Une partie du peuple partage un socle de revendications dont la caractéristique est la remise en cause des logiques libérale et capitaliste ».
« Le gouvernement, ajoute-t-il, a beaucoup à craindre de cette convergence entre le mouvement des ‘‘gilets jaunes’’ et un mouvement social plus traditionnel. Se retrouvent ainsi sur le terrain des personnes aux pratiques différentes, mais qui partagent des revendications communes. Le pouvoir ne s’y trompe pas : il y a danger pour lui que les uns et les autres trouvent les chemins d’une convergence porteuse d’espoir pour notre peuple. Sans tambour ni trompette, il vient de lâcher sur plusieurs réformes (fusion des académies, absorption des départements par les métropoles) qui auraient rajouté au mécontentement. »
■ « Parent et parent » : l’UNI lance une pétition
Mardi, a été adopté en première lecture à l’Assemblée un amendement visant à remplacer les mentions « père » et « mère » du code de l’éducation par « parent » et « parent ». Pour la députée LREM Valérie Petit, à l’origine de ce texte, « cet amendement vise à ancrer dans la législation la diversité familiale des enfants dans les formulaires administratifs soumis à l’école ». Sa collègue Jennifer de Temmerman ajoutant que défendre la mention « père » et « mère » traduit « des schémas de pensée un peu arriérés ». C’en est trop pour l’UNI , l’Union nationale universitaire, qui a lancé une pétition pour demander la suppression de cet amendement.
« Il relève, estime son président Florent Lombardo, d’une pensée unique et politiquement correcte qui ne correspond pas à la réalité. Les députés de la majorité poursuivent le travail de déconstruction de la famille mené par Najat VallaudBelkacem et les militants du genre ». Cette pétition en ligne a rassemblé près de signatures en heures.
■ Agnès Buzyn sensible à la requête de Michèle Tabarot
La députée LR Michèle Tabarot avait alerté le gouvernement sur l’injustice introduite par l’article de la loi de financement de la Sécurité sociale, consistant à demander aux parents de payer pour le transport de leurs enfants hospitalisés sur une longue durée, afin qu’ils puissent revenir dans leur foyer le week-end. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, vient de lui annoncer avoir suspendu la mise en oeuvre de cette réforme, « de manière à pouvoir réexaminer chacune de ces situations douloureuses ».
Actant « une première victoire », Michèle Tabarot se dit néanmoins
« déterminée à faire adopter par le Parlement sa proposition de loi, cosignée par quarante députés, qui suggère que dans ces situations particulières, la solidarité nationale s’exprime envers ces familles déjà lourdement affectées ».
Roland invite à « recoudre »
Nicolas Roland, leader du Modem , regrette « l’absence des moins de ans » dans les débats organisés ces temps-ci. « Aux yeux de la grande majorité de nos concitoyens, la politique est devenue une affaire de professionnels dont le parcours tient plus du plan de carrière que de l’engagement citoyen. C’est probablement le seul message audible des ‘‘gilets jaunes’’ : il faut se réapproprier les leviers du pouvoir, fût-ce au mépris de la démocratie représentative. » Pour le patron du Modem azuréen en effet, « notre pays a failli dans sa capacité à offrir les mêmes chances aux générations qui se sont succédé depuis cinquante ans. Cette absence d’égalité devant la vie a rompu notre pacte républicain. Pour les plus jeunes de nos concitoyens, l’Etat-providence a vécu et les débats sur la fiscalité, l’organisation de l’Etat, la transition écologique, n’ont aucun sens ». Il conclut : « N’en déplaise aux amoureux des jeux politiciens, Macron n’a pas été élu pour dissoudre mais pour recoudre, en donnant à chacun la possibilité de choisir son chemin, de vivre décemment de son travail et de subvenir aux besoins de ses proches. Il n’est pas de citoyen libre et responsable qui ne dépende que de la solidarité nationale. »
■ Manif contre l’antisémitisme à l’initiative du PS mardi à Nice
En parallèle à la manifestation nationale prévue à Paris, le PS azuréen a appelé à un rassemblement contre l’antisémitisme, mardi à h place Garibaldi à Nice. Une quinzaine de partis, de LR à La France insoumise, se sont associés à cette initiative. Xavier Garcia, patron du PS , n’a pas convié le RN. Il a toutefois indiqué hier que si ses militants souhaitent venir, ils ne seront pas « ostracisés ».
TH. P.
Je vous ai fait part, il y a peu, de ma perplexité devant l’inexpérience des premiers de cordée choisis pour les européennes par le RN, les Insoumis et LR. Après quelques échanges avec eux, ma religion a sensiblement évolué. Tout jugement de valeur idéologique mis de côté, il faut reconnaître que tous en ont sous le capot. Le pari le plus osé, à ce stade, me paraît être le choix de François-Xavier Bellamy par la droite. Le philosophe a de la moelle, à n’en pas douter. Demeure, son dernier ouvrage, parle pour lui. Il lui revient de prouver, comme dirait Baudelaire, qu’exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant ne l’empêcheront pas de marcher.
Ce danger-là ne guette pas Jordan Bardella. Le jeunot du Rassemblement national a les pieds bien tanqués et le sens des réalités. « Apparatchik », disent ses détracteurs. Plus aimablement, on admettra qu’il fait preuve, à ans, d’une maîtrise de vieux briscard. C’est une machine politique. On comprend que le RN l’ait investi : il rénove son image sans la travestir. Reste Manon Aubry. C’est elle qui rafraîchit avec le plus de vigueur. Sa liberté de parole et sa spontanéité, même un brin brouillonnes, font du bien. Y compris quand elle tance, à juste titre, les journalistes sur leur goût pour les phrasounettes, au détriment du fond. Sa franchise souriante a des vertus décapantes. « Jusqu’où ira-t-il, dans la négation des droits fondamentaux, pour séduire l’extrême droite ? » La Ligue de droits de l’homme, après le soutien d’Eric Ciotti aux forces de sécurité, suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les pratiques de la police à la frontière.