«Djoko» sacré sportif de l’année
« LAUREUS WORLD SPORTS AWARDS », HIER À MONACO
Monaco, centre de la planète sport ? L’affirmer ne serait en rien galvaudé tant la cérémonie des Laureus World Sports Awards a drainé du beau monde, hier au Sporting. Et ce, même si des pontes de leur discipline n’ont pu se libérer, faute de temps. Sur le tapis rouge, ça défile en mode chic et décontracté. Costard et baskets pour ces Messieurs, longues et élégantes robes pour ces Mesdames. Petite pause devant la meute bruyante de photographes. Puis interviews millimétrées devant la presse du monde entier. Passées ces étapes, avant de pénétrer dans la salle des Étoiles, chacun appose sa griffe sous la phrase qu’avait prononcée Nelson Mandela en 2000, date de la première édition : «Lesportalepouvoir de changer le monde ».
« Le sentiment d’être vivant »
Dix-neuf ans après, ces mots ont encore un sens. Beaucoup de ces athlètes ont marqué l’histoire de leur sport. Des têtes couronnées en retraite : Tony Hawk (skate), Boris Becker (tennis), Lindsey Vonn (ski), Carles Puyol (foot), Brian O’Driscoll (rugby) pour ne citer qu’eux. La liste est longue comme le bras. Tout comme celle de ces hommes et femmes qui continuent à faire rêver la planète entière par leurs performances d’extraterrestres. Et qui ne semblent avoir aucune limite. « Ils ont le courage d’avancer, de toujours essayer de faire mieux, d’aller plus vite, plus loin. Dans le sport, il y a ce sentiment d’être vivant », souffle l’aventurier Mike Horn.
De tous les nommé(e)s, qui aura raflé le Laureus au terme de la cérémonie ? Cette fameuse petite statuette, signée Cartier, de 30 cm et 2,5 kg, contenant 670g d’argent et presque autant de plaqué or (lire le palmarès complet page 35).
L’équipe de France de football sacrée
Pour l’équipe de l’année, on retrouve forcément (sans vouloir être chauvin !) la bande à Didier Deschamps à la suite de sa victoire finale lors de la Coupe du Monde en Russie. Un deuxième Laureus dans la besace après celui de 2001. Pas de Kylian Mbappé, en revanche, pour le trophée du sportif de l’année. La victoire revient à Novak Djokovic, vainqueur de Wimbledon et de l’US Open après une blessure. Eliud Kipchoge, le recordman du marathon présent hier soir, doit sans doute nourrir quelques regrets. Du côté de la gent féminine, on retrouve Simone Biles sur le toit du monde avec sa razzia aux Mondias de gymnastique (4 médailles d’or, une d’argent et une de bronze). Pour le come-back de l’année, le Laureus revient à un habitué de ce tapis rouge : Monsieur Tiger Woods, déjà sacré deux fois par le passé.
Autre monstre dans sa discipline, en l’occurrence le ski, Lindsey Vonn a été récompensée pour son état d’esprit de gagnante. Amplement mérité pour cette championne inégalée en descente (huit titres en coupes du monde). D’autant plus que l’Américaine et meilleure skieuse de tous les temps vient tout juste d’annoncer sa retraite.
De quoi finir sa carrière en beauté.